Aisling, après plus d'un mois à voguer à dos de tortues géantes, avait eu une brusque envie de poser pied à terre. Quel ne fut donc pas son bonheur lorsqu'elle sentit enfin la glaise sous ses orteils engourdis de n'avoir pas pus bouger plus que sur une surface de cinq mètres carrés -ce qui en soit n'était déjà pas si mal. La jeune femme nourrissait assurément le désir de nager chaque jour, cependant, son desiderata de vagabonder se faisait ressentir de temps à autres. Trouver un navire -d'une superficie plus ample que celle de la carapace d'une tortue (aussi géante soit-elle) de préférence ; devrait assurément être une bonne chose pour sa personne, et optionnellement bien sûr, des camarades de routes ne seraient pas de trop. Aisling n'aurait de ce fait pas la nécessité de tenter de fuir l'inépuisable solitude, qui, il fallait le dire, était omniprésente dans sa vie. Dans l'entièreté de son existence, elle avait du bien plus converser avec les créatures océaniques qu'avec ses propres congénères humanoïdes. Enfin bref. Toujours est-il que manger des fruits de mer pendant des jours durant ne lui réussissait pas plus que ça, devenant au moindre petit problème excessivement colérique.

Ce fut donc légèrement frustrée qu'Aisling commença à empiéter sur Fish Town. Une cité de vieux bougres de pêcheurs. Ville plutôt prosaïque, voire presque burlesque à ses yeux. Rien à faire, même pas une once de réactivité chez les habitants, qui eux, vaquaient tranquillement à leurs occupations. Ville d'ailleurs très touristique -Ironie bien sûr. Une journée joyeusement pourrie s'annonçait en perspective. Passer à une taverne serait son obligation première, pas pour boire de l'alcool, mais plutôt pour remplir son estomac de viande bien fraîche et juteuse. Rien qu'à cette étrange pensée -pensée qu'elle n'aurait jamais eu à l'époque de sa petite enfance, Aisling rayonnait de plus bel. Pas loin du port ou elle venait d'amarrer -et ou la jeune femme avait dicté à ses tortues de l'y attendre, se trouvait justement une auberge faisant accessoirement office de bar. Lieu par ailleurs qui semblait plus qu'insalubre de l'extérieur. Stein ayant appris à ne pas se fier aux apparences, ne tiqua pas plus que ça. En matière de cuisine, Aisling n'était de toutes façons pas très difficile, et pour cause.

Ce fut donc avec trident sur le dos que Stein poussa les portes du bâtiment avant de découvrir l'horrible lieu ou elle venait d'atterrir. Première analyse : papier peint détaché, parquet grinçant au moindre pas, verres aux fonds crasseux, tables peu vêtues, chaises bancales et occupants pour la plupart gras, répugnants et empestant l'alcool à plein nez. C'était à quoi se résumait le décor d'un bar de la petite ville de Fish Town apparemment. S'asseyant tout de même à une de ces tables, quelqu'un lui fit porter un carte à moitié grignotée par le temps. Le menu présumait-elle. Aisling commença tranquillement à le parcourir de ses mirettes, avant de gronder de colère, renversant sa chaise et tout ce qui se trouvait aux alentours, dont la serveuse qui semblait lui apporter une boisson -visiblement offerte par l'un des autres clients. Il fallait s'y attendre, cette foutue ville ne s'appelait pas Fish Town pour rien ! On n'y trouvait forcément que des fruits de mer. Bien sûr, sur toutes les îles qui parcouraient la mer de North Blue, il fallait qu'elle tombe sur celle-ci !

Les occupants de la pièce la fixait tous d'un très mauvais œil et de son côté, Aisling n'en avait fichtrement rien à foutre. La jeune femme sortit en trombe, bousculant et donnant des coups dans tout ce qui la séparait des portes. Qu'est-ce-que je vous avais dit : excessivement colérique. Ce fut le bouquet lorsqu'elle découvrit une vingtaine d'hommes attroupés autour de ses fidèles compagnes tortues, essayant de les débusquer à l'aide de filets et d'objets tranchants -harpons et machettes par exemple pour probablement les servir dans leurs spécialités immondes et indigestes. Saleté de Fish Town et saletés de sardiniers. S'approchant d'eux d'une manière singulièrement effrayante, mais trop préoccupés par les proies qu'ils avaient sous les yeux, Aisling en profita pour mettre une bonne droite dans la mâchoire à présent brisée d'un des pêcheurs. Ses gantelets étaient de vraies merveilles en matière de coups de poings et sa victime avait du s'en rendre compte, hurlant de douleur et se tortillant dans tous les sens. Les ennuies arrivaient, ou plutôt, ils répondaient déjà présents, puisque tous se retournèrent vers sa personne. Putain, c'était bien la dernière chose qu'elle voulait : se battre avec des roturiers. « Merde, mais qu'est-ce-que vous faites chier bande de vieux schnoques ! » Siffla-t-elle tout en repensant aux "vieux schnoques" de l'île des hommes poissons qui lui frappaient régulièrement la caboche.

Suite a un étrange grabuge causé par ma personne et notre plural autochtone, je pus prendre la fuite. La queue entre les jambes, dessaoulant, j'avais pris la fuite tel un lâche. A coup de grandes foulées, alors qu'une horde impétueuse de soldats semblaient avoir pour obstination de vider leurs munitions sur mon derche, je n'avais de cesse d'absorber pour rejeter a tout va les objets ou les hommes se dressant sur mon chemin. Ma course effrénée en devint ironique de par mes mouvements burlesques accompagnés du fait que tous ce qui entravait ma berme passait par ma barbaque pour finir expié au derrière mon troufignon.

Une fois mon radeau atteint, se paracheva ma longue et périlleuse course. Je n'eus pas la veine suffisante pour en ressortir indemne, m'étant cassé la gueule d'innombrables fois, au cours de cette chevauchée quelque peu garce. Cette putain d'ironie vint me poursuivre jusque mon radeau, aussi scélérate qu'elle puisse être. Une balle avait eut le cran d'espérer trôner dans mon fion, en s'y logeant profondément. Je pu en garder qu'une banale entaille. Si cette balle mélasse n'avait pas pu allé plus profond pour explorer ma mine d'or, ce fut avec certitude parce que mon fabuleux panier pouvait jouir d'une mollesse sans équivoque. J'avais d'ores et deja, en ma possession, l'intelligence me permettant de penser que la blessure était moindre mais je savais par équivalence que j'en chierai comme pas possible pour faire mes étrons quotidiens.

La tambouille qui n'était pas une patente bénéficiant de priorité par mœurs pour ma barbaque, en devint une préemption nécessaire a ma survie et a mon bon fonctionnement. Étant a peu près sobre, croulant sous la fatigue, je pus me mouvoir un dernier instant pour orienter les voiles du black raft vers fish town. C'est ainsi, qu'étant adossé a la somptueuse boiserie de cet amoindri navire, que je me laissai fondre dans les crasseux bras de Morphée.

Un réveil colossal en somme, car s'offrit a mes yeux pour ma plus grande joie, un spectacle qui me laissai quelques instants dubitatif. J'étais devenu le bénéficiaire d'un horrible spectacle, donné par un cortège de soldats. Ce mal de crane carnassier était venu me frapper, s'entremêlant a l'étirement de mes muscles, ce qui eut pour effet de rejeter les sécrétions s'étant perdues pour une bonne nuit dans les tréfonds lugubre des ténèbres. Le spectacle fut appréciable quant au soulagement de mes douleurs mais également pour sa gratuité et le pouvoir divertissant qui m'était adonné. Les observer boire la tasse, couler comme de vulgaires pierres ou même tenter, par folie, de nager dans l'unique but d'atteindre le rivage lointain qui n'était qu'une vulgaire ombre, vu de ma position, restait fort poilant. Les quelques troubadours s'étant essayés a grimper sur ma noble embarcation furent expiés mille panards sous l'eau, d'une balle dans la tirelire. Il en fut de même pour les malheureux qui réchappèrent a la noyade.

L'envi d'ingurgiter ma mixture n'était plus de mise, tant ma bidoche ronronnait, souhaitant a tout prit combler son immense vide. Il aurait été bon de ne pas confondre alcool et nourriture mais dans ma conjoncture cocasse, je ne distinguai le mal du bien. Il n'y avait qu'a foutre toute la merde dans le même sac pour amoindrir ses problèmes. Être neutre, dans ce monde, malgré ses méfaits, en était devenu une vertu quelque peu gratifiante.

Quelques heures passèrent, la trainée de cadavres et de sangs au cul de mon radeau s'était estompée pour totalement s'annihiler. S'en devenait ennuyant de naviguer seul. J'eus fais le juron, nourrissant l'envi de me faire des alliées aussi farfelues que moi, de recruter une demoiselle qui se joindrait a moi. Le voyage serait tellement plus divertissant. Au moins je ne pourrai me lasser de mater deux lolos et un bonne paire de fesses saillantes. J'espérai tomber sur une combattante aguerris qui sache se défendre, tout de même. C'en deviendrait un terrible ennui si cette dernière mourrait lors d'une de mes futurs guérillas, qui adjaceraient sur mon ère et sur mon règne. Qui plus est, il m'en fallait une avec une bonne poigne de caractère, capable de me supporter, de me foutre des torgnoles et même de devenir ma femme pour combler une certaine faim.

Mille et une images passèrent a travers mon esprit, m'occupant en imaginant le portrait et le corps de la femme que je rencontrerai et de celle qui me laisserait jouir d'elle, dans une éventualité que je ne pouvais qu'espérer. Mes songes furent vite dissipés quand mes mirettes se confrontèrent a "Fish Town" et a son port. Un petit attroupement put suffire a me faire prendre la décision de ne pas amarrer le radeau noir au quai mais bel et bien vers ces quelques grossiers personnages attroupées au cul d'une tortue...

Mes pupilles furent submergées par un nombre incalculable d'étoile a la vue de ce bijou orné de deux gants sur lesquels trônaient un étonnant amas de ferraille. Lorsque cet objet de convoitise fit bal-dinguer un pêcheur quelque peu robuste, je ne pus qu'en tomber sous le charme. Une femme poisson, gardant des attraits humain, une poitrine bien garni, un caractère a en laisser plus d'un sur le cul et un charme fou. Mon sexe appeal allait devenir inutile face a une telle créature. Si je voulais qu'elle parcours tout le reste de mon layon a mes côtés, je devrai user de bien plus de classe. Cette dernière semblait en rogne contre plusieurs pêcheur essayant de capturer une tortue gargantuesque, pour le coup.

Ce ne fut qu'une tâche aisée et plurale que de mystifier et d'abattre a l'aide de deux révolver quelques saloperies de pêcheurs sentant la poiscaille a des kilomètres. Il fut une erreur de susciter la colère chez cette dame...! Mon attaque subtile et réfléchie en somme put en laisser plus d'un sur le carreau. Les ayants prit au dépourvu, on aurait put contempler, a travers mon intervention "musclé" un semblant de traitrise mais je n'en avais que faire et sur ce, je lève mon majeur en l'air. Ils n'auraient fait le poids même a quarante au vu de ce qui nourrissait ma détermination en continuelle accroissement.

Je lui fis face quelques longs instants sans dire quoi que ce soit, me trouvant a quelque deux mètres d'elle, scrutant ses fabuleuses mirettes après avoir passé en revu ses nichons imposants. C'est dans un élan d'honnêteté que je pu me lancer avec courage et ardeur... Rejoins mon équipage et deviens ma femme! Les cartes furent joués et mises sur table avec directive, tel un coup de poker ou le bluff n'était plus un atout majeur. Le paysage nous encadrant n'était surement pas des mieux choisis pour une telle demande. C'en était assez macabre par ailleurs. Quelques hommes a moitié mort, titubant sur le sol, leurs sangs se liant silencieusement a nos semelles. J'en attendais quelconques réaction, près a me prendre un de ses coups de poing qui me laisserait sur le cul comme près a ce qu'elle accepte mon alléchante offre.

Une petiote parcelle de razzia terrienne sous mes pattes... Et pourtant ca n'avait pas été une entrave a mes diverses réclamations envers cette poiscaille, qui édifiaient le fait de devenir ma femme et d'intégrer mon cortège, constitué de mon fantasmagorique personnage. Nous nous engouffrions quelques instants au sein d'un litigieux blanc qui me fit hausser un sourcil, emblème plural d'ignorance quant a la situation saugrenu que nous engendrions présentement. Jusque une singulière prise de parole, venu de son parti. Si t'arrives à me supporter, ça sera déjà franchement pas mal tu sais ! Une risette fragmenté conduite par une allure dédaigneuse se crayonnait sur mon profil cabalistique, tandis que je fondai dans un fou-rire d'instance avec une certaine béatitude. Une fois mon esclaffé amorcé, je rabrouai cette dernière d'un étroit rictus, fixant passionnément les mirettes de l'héroïne a la chevelure pourpre. L'ironie s'en retrouvait vagabondant impunément dans cet atmosphère remanié moult fois en un temps record. Je te retourne tes dires... Mon étriqué sourire jaillit d'une manière insolite, s'en talonnant, quelques vacillement d'épaules alors que je m'adonnai a une réjouissante et ironique marrade...

Farfouillant de part en parts mes accoutrements avec vanité, ne décelant mon foutu liquide alcoolisé, alors que mon flambé giron revendiquait le "vouloir bouffer", elle ré empoignait sa franche converse, élaguant mes faits. Une chose est sûre, j'accepte ta première proposition. C'est une offre que je ne peux refuser ! Ayant mis en quarantaine ma chronique réjouissance au file de ces derniers instants, ne retrouvant plus ma p'tite coquine de bouteille, elle avait su reconquérir mon égayement marginal, involontairement. J'élevai ma pogne droite promptement, ou y était tatoué le mot "L.O.V.E", prenant une forme de pistolet, je simulai lui tirer dessus, accompagnant ce procédé d'un sourire narquois. Grâce a ce simple acte et de par sa réponse, je subissais d'ores et deja une jouissance ambigüe. Ce p'tit bout d'meuf allait faire du chemin avec ma face de raclure... Et pas que!

Quant à la seconde... Un arrêt momentané, marqué par l'extinction temporaire de sa voie et ca repartait. ... Je pense qu'on va pouvoir s'arranger. C'est alors... Que cette charmante créature se rapprocha placidement de ma bouille pour, d'une allure voluptueuse, laissé trainer son index couronné d'une inaccoutumée armature métallique de la tempe jusque mes lèvres charnues et avides de femmes. Ne me démontant d'aucune manière, je souriais sommairement, plongeant dérangement mes mirettes dans les siennes. Elle s'éloignait de manière novatrice, prenant ses distances. Une seconde plutôt, nous avions l'air d'une paire d'hominidé sur l'accomplissement même d'un fait et voila que présentement, bon nombres de mètres nous séparait, comme deux étrangers parlant du beau temps. Au fait, si ça t'intéresse, je m'appelle Aisling. Aisling Stein. Enchantée m'sieur ? Mon sexe appeal avait fait effet, ce fut une incertitude qui parcourut ma carcasse, mais puisque l'heure n'était plus a la séduction et parce qu'elle venait de se dévoiler... Moi? C'est Jack... Black Jack. Pour t'servir, ma belle! Un petit clin d'œil poursuivit d'un soupir et je la dépassais sans plus tarder, m'arrêtant a son derche. Contempler pour louanger son cul bombé n'aurait pas été de refus si ma position n'en était pas aussi désavantageuse. C'est un poil de remord, mon amour propre en d'autre terme, qui me turlupinait le caillou sans nul raison probatoire, en cet instant.

Mais fais gaffe, si t'oses un jour vouloir me jeter par dessus bords, je te coulerai toi, ton rafiot et tout ce qui va avec ! Elle avait une sacré répartie, j'en restai sur le cul, bouche bée, reprenant un air singulier avec une déconcertante difficulté... C'est ce ptit bout de saloperie qui me charmait, sans que je ne trouve que dalle a rétorquer pour mon postérieur. Et ce n'est pas une menace, plutôt une promesse. Je scrutai lentement le déchet social qu'elle avait envoyer pourrir sur le sol, analysant le tribut de ses blessures et l'impacte qu'il avait put recevoir. N'osant point songer a la gargantuesque douleur dont il avait certainement écopé. Hé ~ hé... Aucun problème, j'aime ca. Non pas invulnérable, loin de la, j'avais tout a craindre de sa phénoménale puissance qui avait la subtilité de me charmer, encore et toujours. Je ne me trouvai pas sadomasochiste mais que vouliez-vous que je réponde pour la défense de mon imposant popotin...?

Suite a un prompt et notable silence, tandis que nous nous trouvions râble a râble, j'entamai une marche nonchalante, mains dans les poches. Bouge ton jolie p'tit cul. Marquant une pause, il s'en suivait que je ralentissais et stoppai ma démarche. J't'invite au restaurant... C'est que j'ai la dalle moi. Je guettai son corps du coin de l'œil, attendant qu'elle me rejoigne pour que nous puissions accoster au premier restau ou bistro qui s'offrirait a nous. Que ce soit l'appétence ou la saveur que dégagerai ma bouffe, je m'en contrefoutais impartialement. Je souhaitai bouffer jusqu'à en crever, me remplir intégralement la panse pour me ré ouvrir, de panard en cap, au sanctuaire impétueux de la gnôle.