Chapitre II- Rencontre déterminante...

Quel temps de chien... Exceptionnel mais si intense... La pluie, cela devait bien faire une bonne semaine que ça n'était pas arrivé. Désormais, Loguetown ressemble plus à une terre inondée qu'à une radieuse citée où il fait bon y vivre... Tous les habitants, ont décidé de rester bien au chaud dans leur logis autour d'un bon feu crépitant... Un seul homme a décidé de se démarquer, Kenshin Onozuke, récent membre du CP9, il arpente les rues en direction du QG de Loguetown...

[Kenshin] "Quel temps de merde... Je vais finir par m'enrhumer sous la flotte... Mes vêtements sont trempés, le plus important, c'est que Dokuzetsu et Tachikaze n'est pas une seule goutte de pluie, cela pourrait les faire rouiller et j'ai pas les moyens de faire réparer ceci chez l'armurier étant donné que je n'ai aucun berry... Nada, rien..."

Tout en se promenant, Kenshin observait les foyers et leurs familles au complet qui discutaient avec allégresse, ceci lui rappelait les dîners joyeux qu'il avait connu lorsqu'il était à l'archipel des Orgao, une plaie qui ne s'était refermée, elle se ré-ouvrait sans cesse lorsqu'il voyait une famille vivre des réels moments de plaisir et de joie ensemble... Oui, c'était vraiment un temps de chien... Plongé dans ses pensées sombres, Kenshin était en train de se tromper dans son itinéraire, à la place de tourner à droite comme il l'aurait fallu, il prit la gauche et par la même occasion la direction de la Place, le célèbre lieu où Gol D. Roger, soi-disant Roi des Pirates avait été exécuté, il avait prononcé un discours lançant des hommes et femmes sur la route de Grand Line à la recherche d'une fable, le One Piece... Une simple farce déguisé, Kenshin n'avait cru à cette histoire lorsqu'il n'était qu'un jeune voire très jeune garçon tout à fait crédule et candide. Désormais, il savait très bien que cette ère de piraterie avait amené la violence, la cruauté et le désir de la richesse et du pouvoir. Cependant, cette piraterie qui rêvait d'un avenir meilleur en possédant le One Piece s'essouffla et le peu de pirates restants n'étaient que des rebuts de toilettes qui tuaient sans avoir le moindre regret... Il avait pitié, pitié pour des hommes ayant perdu leur sens de la valeur...

[Kenshin] *Oh non... Encore planté, je me suis encore planté !! Une fois de plus !! J'ai vraiment un sens de l'orientation merdique !! Voyons voir... Si je suis à l'échafaud, le QG doit se trouver à l'Est, mais comment trouvais l'Est... Voyons voir, en prenant de la hauteur, je devrais avoir une meilleure vue et par la même occasion, je pourrais trouver mon chemin ! Je vais aller sur l'échafaud, chose interdite mais avec le peu de monde présent, on ne me dira rien... Et puis je verrais ce qu'à vue Gol D. Roger lorsqu'il mourut... Quelle fin pour un homme d'une soi-disant puissance, il s'est fourvoyé, et cela l'a mené directement à la tombe... Une chose est sûre, je ne finirais pas comme lui, oh non...*

Kenshin changea de forme pour prendre sa forme complète, il prit son envol et se posa sur l'échafaud, il fut tout d'abord indifférent à ce qu'il était en train de faire, occuper à chercher le QG, il ne se rendit pas bien compte qu'il était à l'endroit exact où le Seigneur des Pirates trépassa... Kenshin plissa les yeux dans toutes les directions et finit par entrevoir son objectif, avec une vue si perçante, il était capable de voir à des centaines de mètres à la ronde. Ayant trouvé le QG, Kenshin resta planter sur la plate-forme, baissant la tête, il observait le bois sur lequel, le Seigneur était mort, tremblant de froid et d'excitation, il resta quelques instants dans cette position avant de s'asseoir en tailleur tout comme le décrivait les gens qui avaient vu ou entendu parler de la scène. Sourire aux lèvres, il s'imaginait, foule suivant le moindre mouvement de ses lèvres qui pourraient leur donner un quelconque indice sur le One Piece.

[Kenshin] "Mon trésor ? Si vous y tenez, vous n'avez qu'à le prendre... Trouvez-le !! Je l'ai caché dans ce vaste monde !! J'avais jamais retourné la question comme ça... Finalement, il a eu un certain cran pour dire ceci le jour de son exécution, néanmoins il reste un pirate et donc un ennemi du Gouvernement Mondial, une simple crapule qui a engendré le plus grand crime de l'humanité, car c'est lui qui a tué toutes ces personnes à travers ces pirates... Gol D. Roger, je te hais !!"

Kenshin espérait peut-être qu'il entendrait en s'adressant au ciel comme il venait de le faire, se relevant d'un bond agile, Kenshin sauta de la plate-forme avec une certaine félinité, à peine le temps de tomber, qu'une ombre se tenait devant lui. Un ennemi ? Un allié ? Kenshin se posait bien des questions. Par pur réflexe, il dégaina ses deux lames et patienta, une seule question lui brûlait les lèvres.

[Kenshin] "Qui es-tu ? Que me veux-tu ? Ne t'avise même pas de t'en prendre à un membre du CP9, tu pourrais en payer au prix de ta vie pauvre idiot ou idiote..."

Que faire ? L'attaquer directement ou bien simplement lui faire décliner son identité puis décider de ce qu'il ferait, Kenshin avait vraiment la chance pour tomber sur des chieurs, une pluie torrentielle, se retrouver à 500 mètres de l'objectif qu'on visait puis tomber sur un potentiel adversaire. Une seule lumière au tableau, c'était sa maîtrise du combat si besoin il y avait, il pourrait compter sur son Soru.

Elle était effarée. Juste parce que monsieur se tenait devant elle, et non plus derrière. C’est qu’il s’y était pris assez soudainement, et que ça surprend toujours un peu de voir un guignol qui se téléporte. Un x-men, ouai. La belle affaire. Rudolphe, elle, elle pouvait se transformer en tigre. Oui monsieur, et sortir les griffes. Alors si tu bouges de trop près vieux, elle te déchiquète. Et bien comme il faut, on la fait pas chier longtemps la pâquerette, elle se laisse pas faire. C’était tout de même un comble, d’être emmerdé de la sorte. Quand je vous disais qu’on s’en prenait toujours plus facilement à ceux qui n’ont plus rien. Rudolphe se sentait visée, péniblement et atrocement visée. Elle avait une sainte horreur de ça. Est-ce qu’elle tapait la causette aux inconnus, elle ? Non. Elle leur foutait la paix. Ou presque. Pas toujours, mais parfois. Souvent, peut-être rarement. Mais ça n’avait pas d’importance. Elle souhaitait juste retrouver son trou merdique, sa poubelle pleine de détritus, s’y caler confortablement, et se délecter de sa carotte. Franchement, elle ne désirait rien d’autre, sinon gagner au loto et réserver une suite à vie dans un hôtel cinq étoiles dans les rues de Paris. Paris ou Loguetown dans le cas précis. Elle en rêvait nuit et jour… Au lieu de ça, on lui offrait le luxe d’un container et une carotte comme plat du jour. Avouez qu’elle avait de quoi se plaindre. Avouez qu’elle n’avait pas que ça à foutre, de se farcir un pareil abruti. Le temps, c'est de l'argent.

Elle était d’une humeur exécrable. Mais il y avait de quoi. Saleté de journée, merdique à souhait. Elle pouvait paraitre légèrement mesquine, railleuse. En bref, son caractère habituel. La pauvreté la rendait mauvaise, pour peu que ce soit un critère suffisant. Certes, ce n’était ni plus ni moins qu’une carotte oubliée, d’un bien vilain aspect. Pour tout vous dire, le légume semblait pourri. Dégueulasse, sommes toutes. Rudolphe pouvait en témoigner : elle l’avait dans la bouche. Le goût était amer, ce qui ne l’empêchait pas de dévorer. Comme un ogre. Celui du Petit Poucet. Ho oui ! Visez un peu, ça c’est de la culture. Ou mieux encore, le grand méchant loup. Ca convient parfaitement. Le machin affamé qui se jette sur une petite vieille. Avouez que ce n’est pas terrible, surtout à cet âge-là… En gros, la carotte était parfaitement inbouffable. Et dure par-dessus le marché. Mais, parce qu’il y a toujours un mais, quand on n’a rien dans le bidou et qu’on crève de faim, croyez-moi, on ne crache pas sur ce qui se présente. Rudolphe se battrait pour cette carotte, mais pas seulement. Si monsieur ne daignait pas retourner à ses singeries, elle sortirait les griffes. Elle lui sauterait dessus, et au pire ? Elle le boufferait. Y’avait de la bonne chair quand même. Du muscle, mais les chiens en avaient aussi. Et comme elle se fichait éperdument du discours de l’énergumène, elle osa poser son doigt sur son ventre. Pour toucher, pour tâter. Et elle l’enfonça un peu. Encore. Du gras. C’était déjà ça. A bien regarder, c’était limite du foutage de gueule.

Il se vantait, la menaçait. Si sérieux. Si naïf. Pensait-il lui faire peur ? La calmer ? Hola. Mon petit, si seulement tu savais… Peu de choses l’étonnaient. Et des guignols masqués brandissant une épée, elle en avait déjà vu. Peu importait qu’il était du gouvernement mondial, ça ne lui donnait pas le droit de la faire chier. Parce que pour le moment, le plus chiant des deux, ce n’était pas elle. Elle lui avait rien demandé. Et il était, à son goût, beaucoup trop bavard. C’est qu’elle avait aussi horreur de ça. Difficile de plaire à Packet, hum ? En même temps… Qui aimerait se faire aborder de la sorte ? Si pitoyable, perdre son sang-froid comme ça. Le coup des légumes ne lui avait pas plu ? Ou était-ce plutôt le syndicat qui lui était resté en travers de la gorge ? Pauvre chose… Il n’avait encore rien vu. Elle le rendrait fou. Parce qu’elle pouvait faire pire, bien pire. Ce n’était en rien difficile. Et Rudolphe riait, intérieurement. Ou presque. Une sorte d’oscillation entre la raillerie et l’ennui.
Saleté. Voilà qu’il tentait une approche amicale. Trop incohérent. Il pensait quoi ? Qu’elle allait lui tomber dans les bras ? Parce qu’il lui proposait un repas ? Un repas chaud, dans un restaurant, au coin d’un feu. Une entrée, un plat du jour, un dessert. Bingo. Les traits de son visage devinrent soudainement plus doux, ses yeux s’ouvrirent grands, brillant, d’une lueur presque inquiétante. Excellente idée.

- Finalement, tu n’es pas si bête que ça.

Un compliment ? Non. Une pointe d’ironie, derrière une voix mielleuse, désagréable. Il ne devait pas s’attendre à un quelconque remerciement, ce n’était pas son genre. Elle profitait de la charité des gens, ni plus ni moins. Nul doute qu’elle le détestait. Se croyait-il plus malin qu’elle ? Il la rabaissait, inévitablement. Peut-être n’était-ce pas intentionnel, mais elle ne lui permettait pas. Sa santé, son corps, ses vêtements. Et alors ? Il l'avait vu ? Sa tronche de cake.
Rudolphe, Rudolphe, Rudolphe… Si on l’écoutait… Le monde entier semblait vouloir l’agresser. Malheureux, n’est-ce pas ? La vie d’une nombriliste n’est pas si facile. Et il ne fallait pas croire que l’idée d’un repas pourrait la dompter. Elle restait sauvage, impertinente, sans-gêne. Elle le dévisageait sans mal, le scrutant de la tête aux pieds. Saleté. Bouseux. Et il pensait être suffisamment important pour qu’elle daigne lui raconter sa vie ? Ha la bonne blague ! Quel élan de gentillesse, de compassion. Arrêtes les questions cons, vieux. Ce qu’elle foutait à Loguetown ? Mais elle y habitait bien sûr. Ce qu’elle faisait dehors, dans cet « état » par un temps pareil ? La manche évidemment. Et quoi ? C’était interdis maintenant d’être SDF ? Tss.

Elle ne répondit pas, ou très peu. Un simple grognement pour montrer son mécontentement. Et elle le suivit, sans mal. Malgré son petit gabarit, elle n’en restait pas moins féline, rapide. Elle ingurgita ce qui restait de sa carotte, alors que, d’un mouvement de tête, la peau de banane qui siégeait jusqu’alors au sommet de son crâne, chuta. Une longue chute, douloureuse, vers le sol froid et humide. Le temps pour la demoiselle d’avoir une idée. Vous vous en doutez peut-être déjà ? Le faire taire. Il la saoulait. Garder son tempérament de petite peste. Combiner les deux, c’était possible grâce à la banane. A la peau de banane. Elle jeta derrière lui la bouteille vide qu’elle tenait depuis un moment en main, la chose éclata en fracas. Juste histoire de le distraire. Et Rudolphe se pencha, attrapa vivement la peau de banane avant de se jeter sur l’individu, pour lui enfourner la chose dans la bouche.

- Huuuuum. Quelle est bonne la banane ! Miam miam. Un vrai régal. Et maintenant ? Tu la fermes.

Et c’est sur ces quelques mots que Rudolphe passa devant, pressant le pas en direction de l’entrée du restaurant. Un vrai tue l’amour, hein ?

Tout en continuant de se rendre au restaurant, Kenshin jaugeait la vagabonde d'un œil inquiet, une fille si belle et qui, pourtant traîner seule dans la rue. C'était étrange, étrange du fait qu'elle s'était empressée de sauter sur la carotte qui pourrissait aux pieds de Kenshin. Une fois qu'elle avait attrapé sa proie tel un fauve, un fauve plutôt affaibli et bien amaigri, se tâtant entre la porter sur son dos ou bien la laisser galérer, il fit vite son choix : la laisser galérer, il n'allait pas s'abaisser à cette fille au point de la porter sur son dos comme un serviteur. Il faisait tout de même partie du CP9 et avait un certain comportement à avoir, le fait de l'inviter à manger était déjà trop, c'était une inconnue, mais il était attiré, involontairement par son "intérieur", ce qu'il y avait à l'intérieur de ce corps d'apparence, il faut bien le dire, absolument répugnante à regarder. Même si elle avait un réel dégoût à ingérer cette carotte qui était si visible que son visage se crisper au moindre contact entre sa langue et le fruit abîmé.

[Kenshin] *Beuh, c'est pas moi qui irait manger ça, il faut quand même avoir des goûts de merde pour manger ça ou bien, ne pas avoir manger depuis plusieurs jours, je pense qu'elle est plutôt affamée et moi qui me plaignait, étant petit, lorsque Man' me faisait des carottes vapeur.*

Kenshin détourna son regard de la jeune fille pour porter toute son attention à la recherche du restaurant, il ne semblait plus tellement se rappeler de la direction à prendre tellement cette rencontre l'avait marqué. Il poireauta quelques secondes et fit le tour de lui-même en tentant de trouer un indice où bien un mur qui lui soufflerait la route à prendre.

[Inconnue] "Finalement, tu n’es pas si bête que ça."

Perplexe, il ne comprit pas tout de suite pourquoi la jeune fille avait parlé et surtout pour dire des propos qui étaient complètement à côté du contexte. Il se rappela soudainement qu'il avait invité à dîner et que c'était sûrement pour ça qu'elle le "complimentait", les guillemets étaient de mises car, même avec le peu de forces qui lui restaient, elle s'autorisait à lui lancer un sarcasme. Kenshin ne le releva pas, il avait très bien prémédité sa réaction, en même temps, qui ne l'aurait pas anticipé en voyant une personne d'une apparence particulièrement sale et d'une faim de loup se jetait sur une carotte à la limite de la putréfaction. La pluie battait son plein et il n'était toujours pas arrivé au restaurant, les vêtements de Kenshin lui collait la peau laissant saillir tous les muscles de son torse. Dans un bougonnement inintelligible, il continua de tourner en rond et ne trouvait toujours pas la direction avec cette pluie torrentielle. Il entendit un bruit derrière lui, c'était la jeune fille, cependant, il ne soucia guère de la gamine et continua sa recherche. Paf ! Un bruit de verre retentit dans la rue déserte, curieux, il se retourna vivement pour voir d'où pouvait bien produire ce bruit.

[Inconnue] "Huuuuum. Quelle est bonne la banane ! Miam miam. Un vrai régal. Et maintenant ? Tu la fermes."

Beurk !! Kenshin était à présent par terre, une peau de banane dans la bouche et les quatre fers en l'air. La gamine était plutôt d'humeur espiègle, elle avait élaboré une sorte de subterfuge pour le piéger et lui enfoncer une peau de banane, qui il faut bien le dire, était tout simplement dégoutante, l'objet l'empêchait de respirer et la gamine le savait très bien. Kenshin repoussa la jeune fille sur le côté et retira la peau de banane de sa bouche.

[Kenshin] "Mais t'es complètement tarée toi ! T'aurais pu m'étouffer, dis donc, on t'as donc jamais appris la politesse et puis tu m'écoutes quand je te par..."

La gamine avait trouvé le restaurant, il était pourtant sous ses yeux depuis quelques minutes, mais il n'avait rien vu, trop occupé à reluquer la gamine qui pourtant était plutôt plate, décidément, il devait se décider à ne pas tomber sous son charme. Il se releva péniblement et observa l'arrière-train de la gamine qui était déjà en train d'ouvrir la porte du restaurant en quête de chaleur et d'un abri sûr.

[Kenshin] "Déconne pas, c'est une gamine, il manquait plus qu'on te foute sur le dos une plainte du genre "acte sexuel sur une mineure", décidément, aujourd'hui je suis plutôt calme et serein, en temps normal je l'aurais déjà assassiné sans l'ombre d'un doute, mais bon dieu !! Cette gamine a le sens de la répartie."

C'était sans doute ce petit truc qui faisait toute la différence des autres filles, ce comportement révolutionnaire de la fille qui ne veut pas se faire mener par le bout du nez en étant marginale. Rêveur, li franchit le pas de la porte du restaurant qui lui était si familier, ce restaurant a été son premier contact avec Loguetown, il se souvint encore du serveur lui donnant sa commande de plusieurs pièces de viande de taille conséquente, de l'air marin embaumant le restaurant, de l'échoppe plutôt miteuse mais, qui cache en réalité un chef cuistot hors-pair. Kenshin était un habitué, une table lui avait été réservé, c'était la table avec la meilleure vue sur East Blue : la table numéro quatorze.

[Serveur] "Oh, bonjour Kenshin, peux-tu dire à cette mendiante de sortir, elle est en train de salir toute mon entrée et elle pourrait faire fuir le peu de clients que nous avons..."

Il ne put terminer sa phrase que Kenshin l'interrompit d'un signe de main. Avant même qu'il puisse y avoir d'autres malentendus de la sorte, il préféra éclaircir la situation immédiatement pour ne pas avoir à y revenir.

[Kenshin] "Cette fille n'est pas une mendiante, c'est une femme, une femme ayant besoin d'aide et pour terminer, cette femme, c'est mon invité. Non, ne rajoute rien, pas d'excuses ou quoi que ce soit d'autres, ce n'est pas de ta faute, je sais, mais la prochaine fois, tâche de faire un peu plus attention quand tu lances des choses de la sorte. Qu'attends-tu pour nous mettre à ma table ?"

Dans un bégaiement, il ne put s'empêcher de s'excuser et céda la place à la jeune fille, d'un regard rempli d'excuses et de regrets, il les conduit à la table habituelle. Il donna une carte à chacun et s'empressa de s'éclipser dans la cuisine où il pourrait trouver un semblant de dignité. Kenshin était amusé par le quiproquo mais également en colère par les aprioris que les gens se faisaient lorsqu'ils voyaient quelqu'un dont l'apparence était négligée. Reportant son attention sur son invité, il était bien décidé à lui faire cracher autre chose que des sottises, il avait envie de savoir à qui il avait affaire.

[Kenshin] "Bon, tu te décides enfin à me dire ton nom ? Ça serait la moindre des choses, étant donné que je t'invite à ma table, non ?"

La jeune fille restait stoïque, elle semblait plus intéresser par la carte que par la discussion. Un silence régnait, un long silence, froid et tendu comme Kenshin les détestait. Il jaugea la jeune fille en attendant sa réponse, l'air complaisant.