Long, était le voyage reliant Rock Town à Tray Island. J’étais parti de cette ville après avoir battu l’homme loup à pleine couture, car je n’avais plus grand-chose à y faire. Cela faisait plusieurs semaines que je travaillais là-bas mais j’avais pris un contrat seulement pour cette durée. Je voulais juste gagner un peu d’argent sachant que pour le moment, je n’avais pas l’occasion de découvrir des trésors cachés et donc de m’en mettre plein les poches. Donc, je me trouvai à bord d’un petit bateau de pêche, dont le propriétaire se chargeait de conduire les gens où ils le souhaitaient, pour gagner sa vie. Bien évidemment, cela était normal que la durée du voyage soit longue, étant donné que son rafiot n’allait pas bien vite… Normal pour un petit bateau de pêche, remarque. Bref, pour ne pas trop m’ennuyer, je réfléchissais à de nouvelles rîmes ainsi qu’à de nouvelles techniques de corps à corps. Et puis, j’avais déjà pensé depuis un bon moment à me trouver une arme dont je pourrais me servir pour mon style de combat. Cela signifiait que je ne devais prendre ni de sabre, de couteau, de bâton, ni d’arme à feu, ce qui restreignait vachement le nombre d’armes disponibles. Mais bon, il fallait que je me dise que dans tous les cas, si je n’arrivai pas à en trouver une qui me correspondrait, je continuerai à utiliser simplement mes poings.

Finalement, à force de rêvasser, le voyage finissait par aller plutôt vite, je ne vis même plus les heures passer et je me rendis compte que, nous arrivions. Je demandais l’heure au pêcheur, histoire de savoir ce que j’allais faire. D’après ses dires, il était huit heures, du matin. Donc, tout d’abord, j’allais me rendre dans une petite taverne ou un bar, pour boire un bon verre de Vodka, histoire de me requinquer, puis je me mettrai à la recherche de quelques babioles et aussi d’armes, pour trouver celle qui me correspondrait. Je descendis alors du petit bateau, donnant le peu d’argent que demandait le vieil homme, puis je me rendis au bar le plus proche, car je n’avais pas très envie de courir partout de si bon matin. Celui-ci n’était pas très difficile à trouver d’ailleurs car il se trouvait juste à côté des quais de la grande île qu’était Tray Island. J’entrai alors et il semblait ne pas y avoir grand monde à vrai dire, à par quelques hommes dont un, qui paraissait plutôt impertinent par son attitude. Mais je n’y fis pas tellement attention car je ne le connaissais pas. Je m’assis alors sur l’un des grands sièges se trouvant au bar en lui-même, et je commandai ma chope de Vodka.

Et, juste après avoir bu ma chope, l’homme que j’avais remarqué depuis le début, se mit à roter un grand coup, ne se préoccupant aucunement des quelques personnes qui l’entouraient. En réalité, cela me faisait bien rire, mais je ne le montrai pas, pour rester un minimum respectable, pour un Ours. Sur ce, je sortis du bar, jetant un dernier coup d’œil à l’homme rotant. Puis, comme je l’avais déjà prévu, je me rendis dans une rue commerçante, où je pouvais peut être trouver quelque chose d’intéressant. Les premières bâtisses étaient des boutiques de souvenirs, d’alimentation. Mais moi, ce n’était pas ça que je cherchais ! Il fallait juste que j’en trouve une qui puisse vendre un peu de tout. C’est alors, en déambulant dans les rues, que je vis une plaque où était inscrit : « Bazar de Tom ». Je sus que c’était là que je devais aller car on pouvait trouver de tout dans un Bazar. Déjà, en vitrine, je voyais quelque chose qui m’interpellait. Des lunettes d’un style unique, idéales pour un Rappeur de mon envergure. J’avais carrément flashé dessus et je me devais de les acheter, immédiatement, avant que quelqu’un d’autre ne les prenne… ! J’entrai alors en poussant fortement la porte, presque en la défonçant, et je pris de vitesse les lunettes se trouvant en vitrine. Une fois que ceci fut fait, je cherchais dans tous les rayons, si le propriétaire vendait des armes. Comme je l’avais dis, il y avait vraiment de tout ! Des accessoires, des objets de valeur, des babioles… Et même, des armes ! Eh oui ! Après avoir sillonné tous les rayons de fond en comble, j’en trouvai un spécialisé dans les armes. Il ne me restait donc plus qu’à choisir parmi toutes ces propositions… Un Sabre ? Non. Une Matraque ? Non. Un Nunchaku ? Non. Un Gun ? Non plus. Des Poings Américains ?... Mais bien sûr ! La voilà l’arme qu’il me fallait absolument ! C’était tout simplement impeccable pour un combattant de mon genre. Je décidai donc de les prendre également. Puis, je me dirigeai vers la caisse pour payer ces deux articles. On ne pouvait pas dire que le prix était faible tout de même… Mais heureusement, à force de cumuler les petits boulots, j’avais acquis une certaine quantité d’argent, que je pus donc dépenser dans cette boutique.

J’étais heureux d’avoir enfin trouvé ce que je recherchais, alors je sortis de la boutique, et je ne pus m’empêcher de mettre mes lunettes et de me regarder dans le reflet de la porte. Ce qui, apparemment, gêna un homme qui ne cessa pas de me tapoter l’épaule, avant de me dire d’une voix ennuyée qu’il souhaitait passer, en me traitant de « gros ». Je lui répondis.

« Quoi ? Espèce de taré ! Je n’suis pas gros, j’suis juste un Ours qui boit au goulot ! ♪ »

A la recherche de son homme, Snow restait dans l'ombre des méfaits dans les alentours, sur son petit navire, il voguait dans l'espoir de retrouver cet homme ! C'était pour lui un but capital que de le retrouver et le confronter à sa propre personne. Notre intrépide albinos se laissait porter par l'envie de se confronter à une personne digne de la sienne, non loin de là l'idée de vouloir le tuer, mais juste d'évaluer ses compétences au combat pour proposer sa compagnie dans son équipage, c'était ainsi qu'il sélectionnait son capitaine, pas autrement. L'air frais et le vent glaciale de la mer le dirigeait vers un tout autre horizon, sans perdre un instant depuis son dernier petit voyage dans un bar, il avait tout fait pour collecter des informations sur cet individu qui l'intéressait, Jack Mugen. L'ayant perdu de trace en mer, Snow c'était résolu à devenir l'ombre de ce pirate pour essayer de le retrouver au plus vite possible, et par chance il allait bientôt accoster là où devait être son amour de proie. Emballé par une quelconque soudaine poussée d'adrénaline, l'homme aux cheveux d'argent se cessait de jubiler dans le coin de ce qu'il nommait son navire personnel – navire qui au passage avait été dérobé avant sa fuite – et sans perdre un instant il n'attendit pas d'être arrivé à bon port et sauta les quelques mètres qui le séparait du port !

Il reniflait l'odeur de cet alcoolique qu'il avait longtemps cherché, l'alcool ici sa sentait comme le parfum d'une femme dans sa belle écharpe nouée autour de son cou de succube. Au Dieu, pourquoi nous as-tu collé des femmes si conne que pour elle romarin rime avec coquin … Fallait-il vraiment qu'elle ait une conscience pour savoir écarter leurs jambes devant nous et se faire monter comme des animaux … Non, Snow avait un sens des choses tellement pervers que pour lui tout était simple lorsqu'on savait que la mort ne nous touchait pas. S'élançant dans un course effrénée, il partit à la recherche de Jack, il devait pour ça arpenter chaque rue de cet endroit dans un laps de temps assez court. Courant donc dans les rues, Snow en avait jusqu'à de la bave qui coulait sur ses lèvres, un sourire sadique sur la tronche, il était en pleine crise !

La fine lame des pirates passait pour un cingler dans la foule, bousculant à droite et à gauche les passants, il pu saisir sa proie du regard, l'apercevant, sans perdre un instant il se stoppa, sortant son arme à feu, il pointa l'homme avec précision.

« Jack Mugen, je suis ton homme ! Alors défend toi et je saurai si tu es digne d'être mon capitaine !!! »

L'arme chargée, il le pointait comme si il pointait la cible la plus importante de sa vie, naturellement, il n'allait peut être pas tirer, sauf qu'il avait surtout l'envie de se battre avec ses sabres. Snow était connu par quelques marines, mais sa tête n'était pas inconnue à certains pirates, Jack savait sans doute que ce dangereux manieur de sabres n'était pas n'importe qui. Son sourire s'élargissant, il montrait ses dents blanches et ses longues canines, tel un vampire suceur de sang, il se lécha les lèvres, les yeux grand ouverts, les pupilles dilatées …

« Aller … Approche abruti que j'te fasses la peau comme du gruyère ! »

"Au secours, au voleur !"

"Ramènes ta p'tite gueule par là, je vais t'apprendre à tricher aux cartes !"

"Puisque je te dis que je sais pas ce que ces as foutaient ici !"

"Et c'est comme ça que je me suis retrouvé dans vos charmantes contrées."

"Mais vous n'êtes pas marine ?! Faites quelque chose bon sang !"

"Appareil à raclette ! Achetez votre appareil à raclette !"

"Ce jeune forban m'a volé mon appareil tout neuf, arrêtez-le !"

"Prends-ça enflure !"

"Arrrgl"

"Vous ne vous sentez donc vraiment pas d'agir ?!"

A vrai dire, il n'y sentait qu'à moitié. Tout sourire et excité pour ses premières aventures, notre saltimbanque joyeux que dis-je, notre colonel ahuri préférait faire un brin de causette avec une vieille plutôt que d'empiéter sur le patrimoine de cette région. Car après toutes ces castagnes à coup de chaise, de tavernier et puis finalement de civil ; l'on avait -tout à fait sérieusement- décidé d'élire l'ambiance singulière et indescriptible de la ville au rang de huitième merveille du monde, juste entre les ponelglyphes et sandales comestibles. Là où ces immenses stèles érigées dans une langue perdue intriguaient, les forbans de passage dans les alentours -tous désireux bien entendu de défendre le patrimoine- se tabassaient dans une euphorie contagieuse et si vous aviez de la chance, en chantant de braves chansons paillardes. Nora avait de la chance, non content de pouvoir admirer un de ces fameux règlements de comptes entre un mec peu doué pour le poker et un autre bien trop ; il s'enrichissait en outre auprès d'une vieille dame le briefant rapidement sur les traditions du village. La phrase "rentrer dans le tas" ressortit assez souvent pour que son esprit s'en imprègne ; dilatant ses pupille, rehaussant ses lèvres et frétillant des narines, il ne voulait pas dépayser le croquant moyen et y rentra -dans le tas, j'entends.


Comment diable en étions alors arrivés là ? Malgré l'envie de bien faire de notre colonel ainsi que les nombreux conseils tactiques au petit débutant qu'il était de sa marraine, il s'était vite perdu dans le chaos que pouvait engendrer une simple bagarre -du moment que le taux d'alcoolémie moyen dépassait leur Q.I en gramme par litre. Rendu au milieu d'un tumulte aux allures de typhon et tandis qu'il s'efforçait d'esquiver les tables volantes, les objets pointus ainsi que les regards malveillants ; le désenchantement se fit d'un coup, ce qui n'est pas une expression mais un taquet bien réel que se mangea le pauvre marine, alors propulsé dans les airs. Durant la belle parabole qu'il décrivit à l'instar d'une ballerine, il pensa un temps à la surestimation du machin et plus généralement à la vantardise des hommes ; une pensée trop profonde pour lui laisser le privilège de choisir -mais alors pas un broc- son point de chute. Le manque de bol du personnage fit le reste car, après quelques rebonds vraiment mal placés ; il atterrit finalement sur un canasson, et dans une position hasardeuse dont la seule description qu'on pouvait faire consistait en une claque de la joue du malchanceux contre le cul du bestiau. Ni une, ni deux il galopa.


A cette allure des brises coquines s'infiltraient par les amples vêtements du colonel pour venir le tripoter dans un premier temps, le chatouiller dans un deuxième ; et enfin le frigorifier. De plus la seule main visible du bonhomme agrippant la queue du cheval sur lequel il était perché, tirait dessus de toutes ses forces ne faisant que renforcer la hargne et donc le pas de l'animal et, au grand bonheur des spectateurs, créer un cercle vicieux -mais alors vraiment. Et malgré ces courants d'airs une chaleur, diffuse, peu banale, et qui dégageait un "je-ne-sais-quoi" de malsain attaquait ses entrailles et humectait son front. A mesure que les goulées se faisaient plus difficiles, il eut comme le sentiment de retrouver une vieille tante à la fois obèse et affective. Il mit du temps à se rappeler de cette sensation unique. La faciès pâle, le rictus inversé ; plus de doutes il allait incessamment sous peu se mettre à dégobiller son petit-déjeuner qui par un hasard déplorable, avait été des plus copieux. Le bal dansant des lumières qu'offraient la vision des loupiotes de différentes magasin à quelque chose comme 70 Km/h n'aidant en rien, Nora prit son courage -et moins métaphoriquement parlant, sa gorge- à deux mains ce qui dans un soucis de logique lui fit quitter son transport d'une façon bien à lui.

Après un long moment de solitude composé d'une glissade sur la joue, de plusieurs roulades malhabiles, et d'un atterrissage en bonne et due forme, donc sur le cul ; il se rendit compte que son envie de vomir était passée. Et puis dans un deuxième temps, il se rendit compte qu'il y avait ce qu'il appelait lui-même "une belle brochette de bras-cassés". Quoique l'énorme ours parlant en était une à lui tout seul...

La foudre s'écrasa avec puissance, explosant ainsi le mur du centre commercial. Personne n'avait été touché, à part le chien d'une gamine qui s'était fait littéralement pulvériser, ce qui provoqua une colère inimaginable chez ladite gamine. Fait intéressant, 10 plus tard la fille devint une tueuse folle, chef d'un groupe nommé "Les chien électriques", qui causa la destruction de nombreuses île avant de se faire maîtriser par la marine. Si le crétin qui me sert de protagoniste n'était pas arrivé à ce moment, qui sait ce qu'il se serait passé. Peut-être que la gamine serait devenue avocate, vendeuse de pangolin ou encore alcoolique. Comprenez donc que, une fois de plus, notre héros avait gâché la vie d'un civil. Le héros en question se trouvait actuellement au milieu des gravats. Il venait d'abattre son marteau sur le sol, comme s'il tentait de frapper un ennemi invisible. Sa longue cape rouge cachait les restes du chien, à savoir trois poils et un morceau de doigt. Sa tenue moulante lui donnait un air de danseur qui terminait son enchaînement en lançant le bras en avant. Bien sûr, la réalité était tout autre puisque, comme supposé plus haut, le fils de Dieu tentait d'assommer son adversaire.

"Diantre ! Apparemment il a mangé un fruit du démon pour pouvoir changer ainsi l'environnement !"S'exclama Thor qui n'avait rien pigé à la situation. Puisque vous aussi vous ne devez rien piger à la situation je vais tenter de l'exposer rapidement et simplement. Il y a encore quelques secondes, le logia-man se trouvait sur une île pas très loin de Tray Town. Il était en plein combat avec un pirate, quand il décida de se transformer en foudre afin de réapparaître derrière son adversaire, technique très utilisée par les logias et surtout très efficace. Malheureusement, le pauvre marine se foira complètement puisque, au lieu de se "téléporter" derrière son ennemi, il arriva plusieurs kilomètres plus loin. Effectivement, notre gay préféré n'avait toujours pas compris que la foudre était ultra rapide, ainsi il se retrouvait toujours beaucoup plus éloigné que l'endroit souhaité.

"Hum, ce forban semble s'être caché dans la populace, à moins qu'il ne soit capable de changer de forme, ce qui compliquerait fortement la tâche ! Que diable puis-je faire à part attendre son attaque ?!"

Yep, le demi-dieu n'était pas assez intelligent pour comprendre que, s'il parlait à voix haute, son adversaire pouvait l'entendre. Enfin, ça n'a pas vraiment d'importance, puisque l'adversaire en question se trouvait à plusieurs kilomètres entrain de célébrer sa victoire grâce à la "fuite" du Colonel. Le faux Dieu nordique se redressa, ça n'était assurément pas pratique de rester baissé, le marteau posé au sol quand on croit être dans un combat. Tournant la tête autour de lui, Thor remarqua la présence d'un ours à lunette, d'un, d'après l'odeur, alcoolique, d'un psychopathe au sourire flippant et d'un crétin qui venait de s'écraser sur le cul. Ce dernier semblait être le plus étrange, en premier lieu parce qu'il s'était écrasé minablement, ensuite parce que son air de profonde incompréhension rappelait à notre protagoniste sa propre face. Ce dernier, ne supportant absolument pas les personnes qui lui ressemblent de loin ou de près, transforma son bras afin de foudroyer le pauvre Nora tout en s'écriant :

"Meurt raclure de pirate !"Car, pour notre protagoniste, ça ne faisait aucun doute que son, ancien, ennemi était le débile profond assit sur le cul. Comment s'en doutait-il ? Bonne question je ne me trouve, heureusement pour moi, pas dans l'esprit du Super-héros.

Quoi ? Espèce de taré ! Je n’suis pas gros, j’suis juste un Ours qui boit au goulot ! ♪ Le nounours avait décliné ma proposition après s'être vexé de par mes propos qui furent peut-être un tantinet blessant. Après tout, si un animal de son acabit se retrouvait tel un maigrichon d'une vingtaine de kilo, ca ne le ferait surement pas. Enfin, égarons les préjugés, il semblait être devenu un antagoniste a mon instar. Ne songeant nullement a déclencher une guérilla en ce lieu, je posai mon popotin sur le sol, jambes croisées. Puisque c'est ainsi mon gros alors j'attendrai que tu foutes le camp. Après tout je n'étais pas la cause de son mal être... Si les ours avaient une masse corporelle quelque peu redondante, je ne devais pas faire les frais de leur colère. Qui plus est, il en serait d'autant plus couteux pour ma pomme. C'est ainsi que je décochai deux bouteilles de mon amalgame, en octroyant une a l'ours tel un signe de pardon, d'un clin d'œil perfide. Une gorgée de ma mixture et le voila qui se verrait grimper jusqu'au septième ciel. Ainsi, ma fourberie aurait porté ses fruits et je me délecterai d'une nouvelle victoire en dérobant vicieusement ma convoitise. L'instance n'était plus a la parole mais a une beuverie en paire, ininterrompue.

Jack Mugen, je suis ton homme ! Alors défend toi et je saurai si tu es digne d'être mon capitaine !!! Que de brutalité, pardi! Un homme s'en était extirpé de la populace, braquant le nez de son arme entre mes mirettes. Ébahi par ses propos, un tant soit peu sous les effets de mon amalgame, j'en laissai passer la dernière goutte au sein même de mon gosier avant de lui tirer ma bouteille vide dans le crane.Barres toi l'clochard! J'pas d'temps a perdre, ni d'argent a t'filer! Sans domicile fixe, simple civile, clochard, pauvre demeuré tout droit sortit d'un asile psychiatrique... Peut-être en avait-il après la fortune du seigneur des pirates actuel? En tout cas, et sa veine ne fut pas de mise puisque mes propos allaient a l'encontre de ses espérances, je déclinai indirectement sa proposition, l'alcool m'empêchant de m'exprimer plurale-ment. Ma fourberie vint subitement nourrir l'envi de voir un spectacle de qualité entre deux de mes antagonistes... Foutez vous des marrons jusqu'à se que mort s'en suive et le vainqueur s'ra gratifié de ma reconnaissance et d'une bouteille de pinard!

Aller … Approche abruti que j'te fasses la peau comme du gruyère ! Son arme s'était tellement rapproché du centre de mon crane, sa folie ayant atteint le paroxysme de son accroissement, c'en devenait gênant et fort peu gratifiant. Surtout que les deux autochtones ne semblaient porter nul intérêt a ma proposition. Ce gars était ambigüe il fallait le reconnaitre, mais il manquait cruellement de style. R'tire ton arme l'pédzouille si tu veux pas que j'te dézingue le bout d'tes doigts! Puis dans l'genre rocambolesque, j'ai bien mieux en stock mon gars. L'on dit d'une pierre deux coups, la ce fut d'trois pierres un coup. Tel un messie marquant au but, je dégainai, octroyai son arme au sol d'un tir, mollard au garde a vous - je lui crachai dans les mirettes, phase de break danse - je prenais appui sur une main lui foutant un coup de talon remontant dans sa paire de roustons, si toute fois il en avait.

Près a lui asséner le coup de grâce, qu'il en serait d'autant douteux que juif, je fus interrompu par la glissade peu commune d'un bouffon s'arrachant de la foule. Après avoir scruté sa peinture faciale un quart d'instant, je me résiliai au fait qu'il serait un bouffon de fortune une fois de mon équipage. Mais je devais prendre mon assurance jouissive. Il n'en serait en rien bénéfique, s'il ne savait me faire esclaffer de rire et me divertir fortement. C'est ainsi que je dégainai une nouvelle arme, après avoir repris ma position de l'indien, lui tirant dessus. Le bruit de deux armes aux tirs simultanées retentissait dans l'intégralité du centre commercial. Sachant par pertinence que je serai perdant a lui ôter la vie, je transformai mon assaut en un redoutable pressing au raz de ses panards. Ainsi il serait obligé de s'adonner a une danse, tel le bouffon accomplissant sa tâche même s'il n'était qu'assit. Danse mon gars! N'ait de honte!

Un bruit, un flash, une onde de choc, un amas de chaleur, la peur, un tissu ténébreux. En un instant, le centre commercial s'était retrouvé en un puis a accoutrements et la boutique a mon derche, après que milles et unes émotions m'aient traversés, s'en retrouvait dissipé dans les tréfonds des abysses ténébreuses. Putain d'merde. Encore aveuglé, j'entendais une tarlouze jacter, me ré ouvrant a ce monde lentement, essayant d'apercevoir ce nouveau troubadour. Y avait-il une réunion des cassos anonymes prévu en ce lieu singulier...? Meurt raclure de pirate ! Le déroulement des choses fut précipité, a tel point qu'un cul sec fut de mise pour envoyer balader une de mes bouteilles dans la ganache de la fiote habillé a l'instar d'un fervent défenseur de la justice, un super héros.

Le cul sec déclencha un admirable hoquet après un passage forcé dans mon foutu gosier. Ce fut par d'innombrables vagues, adjacentes a chaque nouvelles prises de hoquet, que la boutique avalé précédemment fut ré expédié en un nombre incalculable de gravas. Quand j'eus repris l'a peu près contrôle de mes esprits, mon bassin était ensevelit dans ce tas de merde, ma tête s'en retrouvait a raz le plafond. Les détritus formaient une vraie petite colline et mes collègues d'échangismes se trouvaient surement a l'intérieur, le patron du bazar n'y échappant pas. Nani?!? Vous êtes ou bande de raclure? V'nez m'aider j'vous donnerai a boire! Que pouvais-je faire a par geindre, tituber et leur implorer de l'aide. Je n'avais même plus accès a mon amalgame, ni a mes armes. Je m'étais fourré dans ce que l'on pouvait appeler : une belle merde, fort gratifiante.

Je venais à peine de sortir de la boutique, et l’homme que j’avais vu à l’entrée, était toujours là, posté au même endroit et dans la même position. Aux premiers abords, celui-ci semblait bizarre avec son petit air ténébreux et l’odeur d’ivrogne qu’il dégageait. Pour sentir comme cela, il devait sûrement vivre dans la rue, sans domicile fixe, à la recherche de je ne sais quoi. Là, en l’occurrence, il semblait être à la recherche d’un bonnet, des plus banals et d’une couleur bien triste. Rien qu’avec ce petit détail, je me rendais compte qu’il ne connaissait pas le vrai style. Lui, ne s’habillait qu’avec des vêtements et accessoires sobre et surtout de mauvaise qualité, ce qui en disait long sur sa personnalité. Surtout que cet homme m’avait traité de « gros ». Je n’y pouvais rien, c’était ma morphologie d’ours, c’est tout ! C’est pour ça que dès qu’il eut dit ces propos, je le réprimandai sans attendre. Je détestais au plus haut point que l’on me parle de ma morphologie, mais cela n’en faisait pas une faiblesse pour le combat. Mais bizarrement, après lui avoir répondu, celui-ci n’eut en aucun cas une réaction violente à mon égard. Au contraire, il m’annonça sur un ton très simple qu’il attendrait que je parte, pour pouvoir entrer dans la boutique. Très bien, je n’allais pas l’en empêcher en même temps.

Tout à coup, quelques temps après que notre conversation soit terminée, quelqu’un arriva sur les lieux, un jeune homme aux cheveux blonds, lui recouvrant la quasi-totalité du visage. Il tenait dans sa main un flingue et n’avait vraiment pas l’air affectueux. Effectivement, dès son arrivée, il menaça l’ivrogne avec son arme, en prononçant son nom et quelques autres mots peu intéressants. A première vue, le type aux cheveux bruns ne semblait pas connaître son opposant, alors comment cela se faisait-il que l’autre qui venait d’arriver, puisse savoir son nom ? Je pouvais difficilement admettre que cet homme soit connu quelque part, car il ne me paraissait pas bien intelligent et surtout pas bien agressif. Peut-être que je me trompais. Ça, je n’en savais rien pour le moment, mais j’allais peut être le découvrir par la suite. Mais bon, je restais dans mon coin, près de la porte, et j’admirais avec intérêt ce qui allait bien pouvoir se passer entre ces deux là. D’ailleurs, une certaine phrase de l’ivrogne m’interpella. Pourquoi ? Parce que dans celle-ci, il traita son opposant de « clochard », ce mot qui allait si bien avec lui-même, qui le caractérisait tout simplement. Sur ce coup, je pensais que cet homme souhaitait vivre comme quelqu’un d’autre, ne pas être traité de la sorte. Peut-être bien…

Après quelques minutes d’observation, j’entendis de nouvelles paroles, sortant tout droit de la bouche du clodo ambulant. Il souhaitait que le p’tit jeune et moi, nous nous tapions sur la gueule, en l’échange de quoi : sa reconnaissance et une bouteille de pinard. J’étais peu enthousiaste par cette proposition, car je n’avais pas besoin de la reconnaissance d’un inconnu et encore moins d’une simple bouteille de vin. J’avais bien ce qu’il fallait de ce côté-là. Mais malgré tout, le blond aux cheveux long continuait à s’exciter, et à provoquer son confrère pour qu’il accepte le combat. C’est alors que l’ivrogne se lança dans des tirs et des figures impressionnantes, qui déstabilisèrent très rapidement celui qui la ramenait un peu trop depuis le début. Son flingue fut simplement éjecté de sa main par quelques balles provenant de ceux du type à l’odeur forte. C’était tout bonnement impressionnant, surtout que celui-ci ne parvint pas à arrêter son assaut, et se mit à tirer sur tout ce qui pouvait bouger, marquant le sol de nombreux trous. Mais, d'un seul coup, lorsque notre ami se remit à boire un peu de sa mixture, une sorte d'aura noire, très étrange, se manifesta tout autour de lui. Cette lueur noire aspira littéralement la boutique dans laquelle j'avais acheté mes lunettes et mes armes. Puis, au bout de quelques minutes, juste avant que l'aura ne disparaisse, la boutique, décomposée en centaines de morceaux, fut éjectée telle une avalanche sur nous trois, qui fûmes finalement ensevelis.

Ce n’était pas rien, il s’agissait tout de même de morceaux de murs solides et d’autres choses encore. Pour moi, ce n’allait pas être bien compliqué de m’en sortir, mais pour les deux autres, ce n’était pas le même problème. J’entendais la respiration du p’tit blond et de l'ivrogne. Comme je l’avais prévu, ils n’arrivaient pas à s’en sortir. Alors, montrant ma bonne foi envers les autres, je donnai un coup de poing dans le gros morceaux de mur se trouvant entre ma tête et mon ventre, l’expulsant plus haut, tout en l’éclatant en plusieurs petits morceaux. Cela me permit de sortir de là. Et donc, pour les dégager, je me lançai dans un enchaînement rythmé de coups de pieds dans tous les débris que je trouvais, jusqu’à ce que je puisse apercevoir leur petite tête innocente. Malheureusement, ce moment de gloire ne dura pas longtemps car, à notre sortir totale, je pus voir juste devant moi, deux hommes, les deux ayant un look plutôt extravagant. Celui qui m’interpellait le plus ressemblait à un justicier, avec une armure toute en argent, d’une brillance extrême, avec malgré tout une tête de vieux… Sur ce, je me posai au sommet de la montagne de débris, sortant une petite fiole d’une de mes minis poches, et je bus son contenant. Juste après ça, je me mis en position de combat, la jambe gauche levée et pliée, et les deux bras en prolongement, à la perpendiculaire par rapport à mon buste. Je leur lançai quand même pour les prévenir et les provoquer.

« Je m’sens bien là tout de suite, je viens de trouver une rîme sublime. Thank you ! C’est pour ça que je vais jouer avec vous… les gamins fous ! BABY ! ♪ »

Et bien je suppose que c'est des choses qui arrivent aux abords de Grand-Line. Je veux dire que l'endroit était plus approprié qu'un autre pour que notre héros doive danser une petite gigue musclée par des tirs à balles réelles, pendant qu'un barjot arrivé sur le tas ne vienne lancer des éclairs. Un petit air de déjà vu parcouru l'esprit on ne peut plus tordu de Nora mais, et ceci malgré son cruel manque de connaissance en météorologie, il n'avait pas de doute quant à l'authenticité de cette foudre. Bien entendu en temps normal il n'aurait jamais eut ni la présence d'esprit ni la réactivité d'esquiver une attaque de cette ampleur, mais un concours de circonstances -déguisé en gigue dans notre cas- l'avait comme "préchauffé". Thermostat 4, 240 degrés et notre incrédule bonhomme se jeta de la façon la plus pitoyable qu'il pouvait, soit en criant et en agitant ses guiboles tous azimuts dans les airs, sur le coté ; le tout rehaussé d'une bonne vieille prière à l'ancienne pour que son maigre bond suffise. Et contre toutes attentes il avait suffit son saut disgracieux au possible, ce qui croyez-moi relevait assez de l'exploit pour qu'il en fasse toute un cinéma. Ce qu'il fit. Il pris son air fier et se pavana devant qui voudrait bien le voir, avec une préférence tout de même pour attirer les félicitations de l'ours. Qui ne virent -malheureusement- pas. Soit, le saltimbanque n'avait pas l'occasion de se lamenter que les évènements tous plus bizarroïdes les uns que les autres s'enchainaient sans temps mort.


L'homme à la gâchette facile, ouais celui-là même ayant canardé sans vergognes les pauvres panards de Nora, avait subitement décidé de donner dans l'excentrique ; histoire déjà de coller à l'ambiance générale et puis de marquer le coup à l'occasion. On ne sait comment, on ne sait pourquoi ; mais c'était là. Cette inquiétante masse ébène serpentant sur le sol comme si elle était pourvue d'une conscience ce qui, en tenant compte d'une moyenne d'ambiguïté présente, aurait facilement pu être le cas ; bref, c'était dégueulasse. Dégueulasse et effrayant, pas besoin d'en dire plus. Ou peut être sur le fait que non seulement c'était en pleine expansion mais surtout que ca aspirait tout sur son passage ; confirmant un tant soit peu que c'était pas juste pour faire joli, ou dans notre cas moche. Tandis que Nora était toujours porté sur le coté immonde de la chose, celle-ci vint lui montrer son coté "pas cool" et il fallait lui reconnaitre un certain gout pour la mise en scène ; car elle absorba de cette façon tout la boutique qui de toute évidence n'était pas prévue à cet effet. Mais le pire, car oui jusque là cela n'avait pas été bien méchant pour notre héros, fut que chaque infime partie de l'édifice fut recrachée quelques instants plus tard et pas forcément dans le bon sens. Ou plutôt, forcément pas dans le bon sens. Si bien, qu'un bout de poutre extirpé à forte vitesse s'encastra en plein front de Nora ne lui laissant pas le temps de réagir, sinon de tomber au sol niaisement. Et alors que sa chute arrière se déroulait avec une tendresse inhabituelle pour une taule, le reste de la poutre suivit la route de ce qui en constitué peut être un dixième ; venant frôler le nez du marine -alors incapable de réaliser quoi que ce soit. C'était là un superbe résumé de toute la vie du colonel, le genre d'homme à donner bien comme il faut dans l'humiliation mais toujours à rester sur la limite séparant la vie du trépas. Un chance paradoxale lui ayant sauvé la vie jusque là donc et qui, semblait-il, n'était pas prêt de s'estomper.


Confortablement allongé sur le sol, il ne trouvait pas d'intérêt personnel à se relever ; les imposants décombres plantés sur lui jouant certainement, il attendit une pseudo agitation au dessus de sa tête pour se bouger. Sa technique bien à lui ne consistait pas à pousser les bouts de bois mais plutôt à se faufiler entre, un vieux truc qui se transmettait seulement dans la famille parait-il. Toujours est-il que cela porta ses fruits, et bien que son chemin lui traça une route sinusoïdale menant à l'opposé d'où il voulait aller, il emmargea enfin du joyeux bordel ; et avec le sourire en prime. Mais il valait mieux avoir une joie de vivre à toutes épreuves quand on se retrouvait cote à cote avec un personnage se prenant pour un super-héros et qui, malheureusement pour vous, vous avait sans doute pris pour son super vilain. La démonstration de force du type en slip et en collant aidant à trier les pensées de Nora, il pointa du doigt l'ours aux airs belliqueux.


"Oh mon dieu ! C'est l'homme-ours qui terrorise la ville ! Si seulement il y avait quelqu'un pour l'arrêter !..." feinta t-il avec autant d'aisance qu'aurait pu en avoir Murnedon Ridcull à être aimable. Soit aucune.

Mais il fallait applaudir le brillant esprit du colonel qui, bien que pas toujours présent, prouvait que quand il l'était, ca rigolait plus !

[Hrp : Désolé Snow d'avoir sauté ton tour ♪]

La bouteille qui traversa la tête de notre héros marqua le moment à partir duquel Thor ne pigea plus rien. Effectivement l'alcoolique, après s'être amusé à lancer l'objet précédemment cité, créa un genre de bouillie noire des plus étranges. Qui plus est elle semblait se déplacer sur le sol par sa seule volonté, même si le bout était toujours attaché à Bob. Bob c'était le nom que le super-héros avait donné à Jack. Ca l'aide à bien comprendre les situations de donner des noms. Ainsi le capitaine pirate était Bob, le gamin allongé sur le sol il y a quelques secondes était "Mon ennemi", l'ours était tout simplement L'ours bizarre et le psychopathe, qui se fit d'ailleurs écraser par les débris un peu plus tard, était Alfred. Pas besoin de vous préciser que tout ça est absolument inutile. Appeler Jack, Bob ou l'alcoolique revient exactement à la même chose. Mais sortons des pensés du Demi-dieu pour parler des évènements qui se déroulaient devant ses yeux. Après avoir laissé traîner sa bouillie un peu partout, Bob la rappela en emportant avec lui la boutique, les débris de murs causés par la foudre ainsi qu'un petit banc installé à un point stratégique par la ville, pour pas que les visiteurs soient trop fatigués pendant leur marche. Très vite, les différentes choses citées quittèrent la bouillasse et ce à toute vitesse, dans toutes les directions imaginables. Thor se grattait la tête sans comprendre, tandis que des morceaux de murs passait à travers le foudre qui composait son corps. Au final, après une intense réflexion, le marine se dit à lui même :

"Diable ! Cet homme semble posséder d'étranges pouvoirs ! Serait-ce un test de mon père afin de savoir si je suis digne de continuer ma route ? Il aurait donné à un bandit une grande puissance dans le but que je le combatte à mort..." Ensuite, il leva la tête vers le ciel et cria"Je ne te décevrais pas en vainquant cet homme, mon père !"

Après ça, Thor voulu se transformer en foudre, histoire d'électrocuter son nouvel ennemi, malheureusement le gamin maladroit se releva et accapara toute l'attention de notre héros. Effectivement, son "Ennemi juré" auto-attribué, arborait un grand sourire, chose étonnante puisqu'il venait de se faire écraser par plusieurs centimètres de décombres. Une profonde hésitation traversa le minuscule esprit du justicier. S'occuper du roi de la boue noire ou affronter sa Némésis. L'homme a la bouillie était envoyé par son père, Dieu, lui même, ce qui était un avantage non négligeable pour la renommé du blond. Mais un super-héros combattant son pire adversaire, c'est quand même classe. Cette pseudo-réflexion (car Thor n'est en aucun cas capable de réfléchir normalement) s'arrêta rapidement, puisque le Colonel lança :

"Oh mon dieu ! C'est l'homme-ours qui terrorise la ville ! Si seulement il y avait quelqu'un pour l'arrêter !..."

Homme-ours ? Terrorise ? Quelqu'un pour l'arrêter ? Tant de mots ou expressions que Thor adorait d'un coup c'était rare. Les deux dernières touchaient directement à sa profession, à savoir tabasser des pas gentils qui font peur aux gentils (quant à son adoration pour "homme-ours" c'est parce que, petit, il avait une peluche d'ourson qu'il avait transformé en créature hybride chien/homme en tentant de la recoudre). L'homme en tenue moulante n'était aucunement capable de remarquer la feinte ainsi que le bas niveau théâtral de son futur camarade d'équipage, ainsi il abandonna ses deux ennemis afin de mettre hors d'état de nuire la bête. Le faux demi-dieu décida de n'attaquer qu'au corps à corps, pour la simple raison que c'est beaucoup plus classe de frapper avec un gros marteau que de foudroyer. Le possesseur du Goru Goru utilisa sa technique la plus meurtrière : Agiter l'arme dans tout les sens, avec puissance, en espérant qu'elle touche l'adversaire. Et ceci tout en courant et en hurlant :

"MEURS CRÉATURES DES ENFERS !"

Franchement, qui serait capable de ne pas hurler de peur, ou juste de ne pas reculer d'au moins un pas ? Personnellement si un dingue habillé en moulant, balançant un gros marteau tout autour de lui et criant comme un déjanté fonce vers moi, je me barre en courant. Peut-être l'Homme-ours sera-t-il plus courageux que moi ?

Je m’sens bien là tout de suite, je viens de trouver une rîme sublime. Thank you ! C’est pour ça que je vais jouer avec vous… les gamins fous ! BABY ! ♪ L'ours belliqueux semblait s'être extirpé des décombres sans trop d'encombres, tandis que je me trouvai toujours et encore enseveli par cette masse a la charge pondérale, que seul mon buste se plaisait a surplomber, profitant d'une liberté d'agitation gratuite. L'agitant promptement, j'avais pour but de dégager la partie inférieur de mon corps. Tandis que je parvins vainement a en extirper un bout de ma taille, la chance me fit défaut... Mon crane percuta le plafond. Enfin, il était une aubaine que j'eus dégagé ce centimètre symbolique, car, succédant a la galère, le réconfort. D'une doigtée sans équivoque(métaphore douteuse: comme si l'on s'adonnait a une utilisation d'arme a feu avec le soutien d'un unique orteil), l'exploit d'ouverture d'un goulot a main nue m'avait sourie. Il était vint de vouloir espérer en tirer une goutte au vu de l'exercice qui m'attendais... Surtout que l'inclinaison relevait de l'art de l'auto-taillage de pipe ou une inclinaison sur quatre-vingt dix degrés et que, munis d'une paire de côtelette bien grassouillettes, cet exploit m'étais impossible bien qu'a cœur plus que vaillant au vu du butin qui trônait a ma ceinture. Il est vrai que le "pouvoir déraciner bouteille" ne m'étais pas impossible mais ca ne me vint pas a l'esprit dans le feu de l'action.

Quand tout a coup, la masse se déstabilisa avant de descendre légèrement, jusqu'à que mon crane ne puisse plus flirter avec le plafond. Certainement que les rescapés de cette maudite colline s'en était tiré sans trop de mal, laissant de frêles places aux débris sous le perpétuel courroux de l'attraction terrestre. Nourrissant l'envie d'alcool, ma barbaque quémandant mon amalgame, je n'avais de cesse de se faire mouvoir mon buste, dégageant mon basse des déchets. Ce dernier fait emmena mon crane jusqu'à un nouveau flirte avec le plafonnement. Prenant mon inspiration du plus profond de mes poumons encrassés par l'illicite, je me tortillai prestement, scrutant ma seule motivation, revendiquant le vouloir boire. Près du but, mon dessein prenant fin, sans en connaitre la cause, la montagne s'écroula et je dévalai contre mon grès cette colline pentu, moult objets se rameutant contre mon dos qui ne put que subir.

Cette descente machiavélique touchant a son terme, je m'envolai pour le paradis, me délectant de mon alcool qui se frayait un layon jusque mon gosier, outre-passant ma bouche, signant son passage d'une trainée pourpre sur mon tissu. Soupirant de vanité et de paresse, je me tortillai mollement, arrachant mon corps de la masse a charge pondérale pantagruélique niveau quantitatif. Et quand ce fut fait, au vu de la pente qui s'était acheminé a mon derche, je fis quelques roulés boulés avant d'atteindre le sol dans une position burlesque. Position qui laissait ma mixture se déverser graduellement de mon gosier a ma barbaque, n'affleurant mes lèvres, d'un début incessant de plaisir et d'une fin sporadique, jusqu'en vouloir la dernière goute.

Une fois ma soif séculairement estompé, scrutant les alentours qui s'offraient a mon regard ampli de curiosité, me retrouvant dans un cul de sac, je ne trouvai comme alternative qu'une solution... Me gratter le sommet du caillou et attendre que ca se passe en espérant une réflexion miraculeuse de ma part. Autant vous dires, qu'en espérer tant me fatiguai au vu de la moisissure qui siégeait gratuitement sur ma caillasse... Et cette faiblesse, bénéficiant de ce retournement d'estomac ajouté a ma prise d'alcool fit naitre un nouveau hoquet... Pensant tout d'abord que la montagne serait avalé par ce voile douteux, je fus surpris lorsqu'elle fut attirer vers ma barbaque a grande vitesse. Résulta de cette attraction, la peur et une esquive se traduisant par un saut suicide vers un bout de la galerie marchande. Les décombres finirent a plat au sol et moi, la tête encastré de le mur, le nez en sang.

Oh mon dieu ! C'est l'homme-ours qui terrorise la ville ! Si seulement il y avait quelqu'un pour l'arrêter !... Il couvrait sa peur par une demande d'aide fortuite, tentative de feinte rondement mené auprès des deux énergumènes. Contrairement a toute attente, alors que mon présumé bouffon semblait être son antagoniste, la pédéraste aux accoutrements de super-héros fit mine de redorer le titre qu'il arborait, décidant de répondre a l'appel de son belligérant. MEURS CRÉATURES DES ENFERS !

Certainement que si cet ours n'avait pas boycotter mon entré a ce magasin, certainement que si cet homme n'avait pas été ma convoitise de bouffonnerie, je n'aurai pas agis de la sorte, laissant la bête a son triste sort. Souhaitant impressionner et répondre aux attentes de mon futur apôtre, je fis un jet de bouteille parfait. Mon dessein final s'en retrouvait atteint : l'ours se prenant cette bouteille en pleine poire et basculant légèrement quitte a tomber, esquivant le coup de l'uranien costumé qui fit jaillir un amas lumineux, redondant a la vue, accompagné d'un son strident. Si ses accoutrements et le fait qu'il soit aimant des hommes auraient étés tout autre, il aurait bénéficié de mon noble recrutement au sein des black jack pirates mais ce ne fut le cas. S'en suivit donc, la dégaine d'un doublet de flingue, mon caillou se joignant au béton, jambe en l'air, vidant les chargeurs contenus par mes armes, tentant de dézinguer les lunettes de l'ours au poil brun et le chapeau de celui qui se dénicherait une meilleur place a la gay pride qu'en ce lieu.

Une fois la guérilla mené par mes soins, prenant son amorce, je m'adossai sur un canapé émergeant des débris, lui donnant valeur en y devenant son "arborant". Trônant sur mon nouveau fauteuil, je tâchai donc de me faire bonne impression aux yeux de mon bouffon. Hey! Toi la bas! Objet de bouffonneries! Ramènes ton derche, j'vais t'donner alcool pour ta barbaque! Je n'avais plus qu'a espérer qu'il ne réfuterait pas ma proposition et qu'il accepterait de me servir fidèlement en me vouant un culte.

S'il était difficile de décrire l'inénarrable bordel que pouvait mettre quelques personnages de ces mers, synonyme dans la plupart des cas d'un caractère bien trempé, et à fortiori quand il s'agissait de regrouper un super héros, un ours et d'autres protagonistes tellement excentrique qu'une simple appellation ne conviendrait pas ; cela devenait chose aisée quand l'on devait peindre ces bougres en pleine dégustation d'une quelconque infusion. Assurément un spectacle rare -même pour Grand-Line-, que de voir pirates en quête de notoriété et marines en quête d'on ne sait quoi apprécier un breuvage qualifié d'efféminé par certains mais dont le manque de panache n'était en tout cas pas qu'une rumeur. Confortablement installés sur un foutoir qui représentait bien mieux une rencontre de cet acabit, Nora servait à qui le voulait sa boisson qu'il désignait lui-même comme exquise ce qui, bien que paraissant un grotesque mensonge entre les dents de notre bonhomme ; avait l'incroyable mérite de fonctionner à merveille. Pour dire, ils en était à leur quatrième tasse. Tout sourire, le colonel qui n'avait déjà rien à foutre dans une mer de ce calibre aurait grandement impressionné ses collègues ; non pas en côtoyant avec un plaisir non dissimulé de potentiels redoutables forbans, car la marine avait déjà connaissance de l'extravagance du protagoniste, mais bien en l'admirant servir son doux nectar d'une hauteur comparable qu'à la grâce alors déployée.


Et pourtant une question le taraudait depuis un petit moment déjà. Si pour sa personne une telle scène n'était après tout qu'une banale matinée parfumée aux senteurs fruitées, il avait cru comprendre avec le temps -et les nombreuses engueulades implicites- que pour l'homme lambda on ne partageait pas une tisane sur les modestes restes d'une boutique en compagnie d'ennemis jurés. N'ayant jamais compris ceci, je peux vous dire qu'il était aux anges notre héros en constatant ses mœurs ne semblaient finalement pas si dérangées ; à tel point qu'il avait complétement oublié l'incident de tantôt. Même en farfouillant dans sa mémoire, chose d'ailleurs extrêmement délicate bien qu'aucune formes d'amnésie -du moins connues- ait été dénichées, il était incapable de se rappeler que "Monsieur l'homme ténébreux", comme il l'appelait, l'avait quémander quelques minutes en amont et d'une manière singulière. Pas moyen de se souvenir que l'éminent haut gradé de la marine avait accouru stupidement pour des raisons que lui seul -et c'est même pas sur- connait vers l'homme à la bouteille toujours remplie, et qu'en chemin ; par manque de bol et de coordination il s'était une fois de plus méchamment vautré sur tout sa longueur. Pas foutu de se rappeler que dans sa taule magistrale et carrément acrobatique, par des mouvements qu'on n'expliquait pas ; son pinceau avait craché sur toute l'assistance son coloris verdâtre. Et de toute façon même s'il s'était remémoré tout ce passage -pourtant capital pour comprendre ce qui se passait-, il n'aurait surement pas été foutu de savoir ce que pouvait bien produire la nuance émeraude.

"-Et c'est donc là que j'ai déniché ce magnifique Earl Grey ! Oh vous avez vu ce sublime personnage ?!"


*Splach*

Alors que Nora s'intéressait, et sincèrement je vous le garantis, à un vieil ivrogne dont les chaussettes avaient encore plus de trous que justement de matière en train d'allier une marche prononcée et un picolage assuré -a moins ce que ne fut l'inverse- ; un geste brusque de sa part délogea l'horrible instrument qu'il gardait jalousement, et sans comprendre une bribe de ce qui se passa alors, une tache ébène fusa sur le dieu nordique. Le vrai problème fut que la coulée noire sur le semblant d'uniforme du mec au marteau empiéta et recouvra totalement le vert déjà présent ; laissant à Nora en guise de dernière gorgée de son fameux thé un gout des plus amers. Car ici et dans l'instant c'était bel et bien le seul à savoir que cette bouse obscure sur le costume du défenseur de la veuve et de l'orphelin aurait de grandes conséquences ; à savoir maintenant l'attaque dudit bambin et la mégère en général. Jusque là il avait était aussi difficile que pénible d'appréhender la psychologie du dieu, à compter qu'il en avait vraiment une, mais pour le peu qu'on saisissait il semblait d'une force redoutable et d'une tendance à l'altruisme valant ce qu'elle valait certes, mais bien présente. Or à partir de maintenant il ferait exactement le contraire de ce que son esprit déjà tordu lui dictait... Grossièrement dit, c'était la merde...


Encore plus que d'ordinaire...

S'il y avait une coupe du monde des crétins, ça ne fait aucun doute que Thor serait qualifié. Ainsi, quand il commença à s’asseoir pour prendre le thé contre sa volonté, notre héros ne supposa même pas que la gamin de la marine y était pour quelque chose. Pour lui ça ne faisait aucun doute, une entité plus puissante le manipulait. Par entité plus puissante, je parle bien sûr de celui que mon protagoniste considère être Dieu, à savoir son père. Il ne tenta donc rien pour empêcher son corps de prendre une tasse, ni même quand le liquide qu'il détestait arriva dans sa bouche. La seule chose remarquable qu'il esquissa fut une grimace digne d'un gosse de quatre ans (maximum). Si un spectateur était passé par là, malheureusement les éclats de maisons propulsés avaient quelque peu découragé les civils, il aurait vu l'une des scènes les plus étranges possible. Effectivement, un hippie habillé en moulant armé d'un marteau, un alcoolique qui venait de balancer de la bouillasse noire et un gamin pas capable de rester debout plus de 5 minutes sans se ramasser étaient entrain de boire tranquillement du thé, installés sur des débris de boutiques. La seule explication un minimum logique pour expliquer cette situation était que le rival du super-héros possédait une capacité extraordinaire (ou juste pastrèsordinaire). Le blond n'avait aucunement remarqué la tache de peinture sur son torse, par contre il remarqua celle que fit tomber Nora en tentant de regarder un clodo.

Soudain tout s'arrêta autour du demi-dieu. Le peintre stoppa son geste (apporter la tasse de thé à sa bouche) et fixa la couleur qui venait de s'exploser sur les muscles du Colonel. Le regard de Pasta semblait dire "Ca va être la méga merde", pourtant il ne se passa rien. Une petite explication s'impose. La tâche obscure inversait la façon de penser de la personne sur laquelle elle se colle. D'habitude le chevelu pulvérise les pirates et autres crétins (Nora donc) qu'il rencontre, ainsi la façon de penser contraire donne un Thor qui s'entend très bien avec les hurluberlus cités plus haut. Bien sûr la situation ne resta pas ainsi longtemps, sinon elle ne vaudrait pas le coup d'être racontée. En temps normal, le super-héros protège, ou plutôt tente de protéger, la veuve, l'orphelin et toute sorte d'autres civils. Sous l'influence de la peinture, il décida donc d'exploser sa face au vieil ivrogne.

"Que mon courroux s'abatte sur toi vieillard !"

S'écria le faux dieu nordique avant de ramasser son marteau, qu'il avait posé parce que c'est sacrément pas pratique pour boire du thé. Notre gay préféré se transforma en foudre sans même se lever, le but étant de surprendre chaussette-trouée-man afin de lui briser le crane rapidement et sans prise de tête. Comme vous pouvez vous en douter et puisque Thor est un gros manche, rien ne se déroula comme prévu. Tout d'abord parce qu'il se "téléporta" dix mètres trop loin et ensuite parce qu'il était toujours assis, le marteau s'enfonça donc dans le sol. Aussitôt, et avec une rapidité assez déconcertante pour quelqu'un aussi lent d'esprit, le marine se leva et balança son marteau en direction du pauvre vieux, sans s'occuper des deux hommes qui n'avaient pas levés le nez de leur tasse.