Je ne sais plus ce que j’ai ressenti lorsqu’il est parti. Ce vieil homme est tout pour moi. Et puis, ce livre qu’il m’a écrit m’intrigue, encore maintenant. J’ai réussi à décoder la dernière phrase qu’il m’a écrite, et bien plus encore. Des paragraphes et des phrases entières pour me raconter à quel point il a regretté sa vie de pirate. Mais tout ça, je le sais déjà. Il n’y a vraiment rien à dire, ce vieil homme était très bon pour le baratin. Malgré ça, toutes ces lignes qu’il a écrites me vont droit au cœur. Je me sens bien plus heureuse de savoir qu’il pense encore à moi-même dans sa mort. Il me manque. Je me souviens d’une phrase que j’ai lu lorsque je me trouvais dans la pièce d’à côté. Elle disait : « D’un fourreau en charpie se trouve un rêve malicieux, ce rêve t’appartiendra aussi longtemps que l’acier t’accompagnera ». Au début, je ne comprenais pas de quoi il parlait, après tout, ces phrases étaient uniquement plongées dans un paragraphe comme un autre. Puis en lisant un peu plus le livre, je me suis rendue compte que tout le chapitre entier m’était destiné. Cela me touche d’autant plus.

Finalement je me suis mise à chercher sur son ancien bateau, en compagnie de tout l’équipage. Ils me grondaient, ils me disaient que le capitaine était mort à cause de moi. Je les détestais encore plus que mes cordes vocales, et je m’énervais et leur criait dessus. Ils étaient aussi sourd que lorsque je leur parle, mais au final toutes leurs intentions n’étaient pas forcément mauvaise. Ils me gardèrent avec eux un jour ou deux, puis ils me montrèrent la cabine du capitaine, celle où je vivais. Je la fouillai de fond en comble pour trouver je ne sais quoi. Je me devais d’être persuadée de trouver quelque chose, je priais pour trouver autre chose que ses écrits. Je n’y trouvai rien, alors je suis rentrée à la caserne pour y passer la nuit. Je faisais attention à tout, je me devais d’être discrète parce que normalement je n’avais pas le droit de quitter la caserne. Ah, ce que je pouvais détester Logue Town, cette ville qui interdit pratiquement tous délits, pas même le droit de se servir une pomme sur un banquet, le scandale !

La nuit avait fini par passer, moi je pleurais encore un peu la mort du vieux. Je l’aimais trop pour m’en détacher si rapidement. Il faut dire que même s’il était partit, je le sentais encore un peu près de moi. En me levant, je m’étais mise à penser à ma famille sur l’île de Cocoyashi. Je m’étais dit que je devrais leur écrire une lettre par la suite, pour les rassurer. Bien, dès que j’étais levée, je me de dirigeais encore vers ce bateau pirate où je ne devais plus vraiment mettre les pieds. Je fouillai, encore et encore jusqu’à que je me mette à pleurer dans un coin de la cabine en lisant à nouveau ce livre. Je voulais trouver quelque chose, je me persuadais qu’il y avait quelque chose. Pour combler ma tristesse, je relu le livre entièrement encore une fois. La dernière phrase m’intriguait encore plus qu’auparavant. Dans l’histoire qu’il a écrite, le fourreau lui appartenait et renfermait une épée rare.

Dès que j’ai réussi à faire le rapprochement, je suis allée voir le second du bateau. La deuxième personne sur ce bateau que j’adorais plus que tout au monde : « Gerk ». Je lui posai beaucoup de questions, trop de questions. Il n’aimait pas les gens qui parlaient pour ne rien dire, pourtant il s’associait bien avec le vieux. Ca le rendait un peu étrange, mais en fait ce n’était pas une mauvaise personne. Je lui demandais par écrit : « Où se trouve le fourreau ? », « Est-ce qu’il a décidé de me le donner ? ». A la fin de chacune de mes phrases, un sourire se perçait un peu plus sur son visage. Ca lui donnait l’air d’un vieux fourbe empathique. Il cherchait toujours à tout savoir, c’était ennuyant et énervant. Cependant c’était son style. Il me fit signe de me rapprocher de lui, je m’exécutai par curiosité. Il baisa mon front avant de me donner une boite. Ah ! Bien ! Je détestais toujours les énigmes, et celui-là m’annonça une énigme des plus ennuyantes pour ouvrir le coffret. Il dit : « La clé se trouve en un lieu plein de vivres ». Bien, je savais pratiquement déjà où me rendre : la cale.

J’ai résolu l’énigme en deux secondes, il faut dire qu’elle ne pouvait qu’être facile. Il me suffisait d’ouvrir la porte de la pièce pour m’en rendre compte. L’endroit calme et sournois ne contenait rien. Oui, rien du tout, pas même de quoi se nourrir. Il avait tout manigancé et le me connaissait par cœur. J’ouvris mon livre et le lu une troisième fois entièrement en deux jours. Pour moi la lecture et l’écriture, c’est mon seul moyen de communiquer. Et bien figurez-vous que ce jour-là la seul envie que j’eus, c’était de me couper les deux mains et de me crever les yeux. Une fois le bouquin terminé, j’eus enfin comprit. Je m’abaissai au niveau du coffret puis je me suis mise à chercher une petite trappe dans le bois. Une sorte de cachet ou je ne sais quoi. Je mi du temps à trouver ce que je cherchais. A l’intérieur se trouvait la clé du coffret. Qui l’aurait cru ? Le vieux cachait la clé dans le propre coffre qu’il cherchait à verrouiller. Je me souviens d’avoir soupirer lorsque j’ai attrapé la clef. J’ai décidé de ne pas ouvrir le coffret tout de suite. Je me suis d’abord rendue à la caserne, après avoir fait mes adieux définitifs aux pirates. Ce bout de bois était leur cadeau d’adieu de la part de tous, y compris du vieux.

Je l’ai ouvert puis je l’ai finalement aperçu. Ce fourreau qui renfermait une larme rare et solide. Je l’attrapai avec peine, il était très lourd, puis je l’ai regardé de tous les côtés. La couleur semblait terne et sèche, tout comme le métal qui malgré tout laissait des traces de rouilles. Les insignes métalliques m’ont directement impressionnée. Les même que j’ai sur mon béret ! Je me demandais toujours ce qu’elles pouvaient signifier, maintenant je suis au courant.

Je suis finalement seule dans la chambre qu’ils m’ont confiée dans la caserne. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ils m’ont dit que je devais y attendre la personne que je devrais accompagner où qu’il aille. J’ai hâte de rencontrer mon nouveau capitaine.