Mes roustons avaient enfin prit assez d'opulences et de graillons pour me faire réagir... Mon départ apathique, ayant prit une paie au vu des soldats éradiqués et de cet amiral en chef trop accroché a ma pipe, me conduisit, involontairement jusque l'île susnommé "cocoyashi". Un nom paradisiaque, laissant songer a une bonne tripotée de femelles en chaleurs, envieuses de bonnes vieilles pipes. Il n'en fut rien de cette éventuelle île utopique quand on eut la descence de m'expliquer qu'outre ces somptueuses plages arborant des flopées de merdeux complètement frapa-dingue, elle y contenait de banals civils et quelques hommes poissons. Peut-être qu'une rencontre avec ces autochtones serait gratifiante mais rien ne m'y poussait ou m'y bottait. A quand bien même je m'y essaierai... A quoi bon? Sentir leur odeur putride de poiscaille usagé ou me dégouter d'un hybride visqueux parlant ma langue?

Agglutinés majestueusement au dessous de mon popotin, ils respectaient le principe "servir son boss jusque dans l'au delà"... Tous, sans exceptions, ayants rejoins les tréfonds des ténèbres que je côtoyais si plurale-ment au quotidien, étaient devenus un amas de déchet putride et rejetant, se rameutant même dans la mort pour me confectionner un trône royal. Trône siégeant gracieusement sur le black raft, me tâtonnant glorieusement l'anaconda depuis la cime du présumé siège, je scrutai l'horizon d'un bout a l'autre, promptement. Le tout en me délectant de mon amalgame joint a ce sublime paysage d'où s'affichait progressivement, alors que le rafiot approchait l'île arborant le nom de "cocoyashi", la silhouette de cette même parcelle terrienne prenante un disproportionne-ment pantagruélique accompagné d'allures paradisiaques a mesure que je m'en approchai.

C'est une mer sans ardeur au jour présent qui accompagna le rafiot, que j'arborai, avec velouté et grâce, tout doucement, l'air marin pourfendant ma peinture faciale, me pénétrant les voix nasales. Je vis l'aboutissement même de ce voyage a la finalité plaisante quant une ribambelle de gars costumés de blanc et de bleu, des orteils jusqu'au caillou, amarrèrent mon bateau. Faut avouer que ca me turlupina un tantinet le caillou le temps de me dire qu'il ne servait a rien de m'adonner a une quelconque bribe de réflexion. Mais j'étais dans le foutu devoir d'ouvrir ma caillasse a l'idée "Ton acte de désertion ne s'est pas encore officialisé". Certainement que ces déguenillés avaient engagés un mercenaire contre une foutue prime et qu'ils ne souhaitaient aucunement que la nouvelle éclate au grand jour(La métaphore de trimards redoublés de molosses ne serait plus une option a leur instar, dès lors en vu de mes dires). Une scission au sein même de la populace aurait put éclater... Fait déclencheur d'une guérilla chiatique entre deux partis. Les fanatiques au "point de non retour" de l'amalgame coloré bleu et blanc, tous autant butés qu'il soit, prêt a clapser pour leur gouvernement - force première de notre monde actuel... Et le regroupement d'hominidé complètement gratiné, de fou furieux avides de razzia, de civil ne jugeant utile de payer leurs impôts pour permettre a ces semblants de mendiant de couvrir leur frais au travers de génocides pirates aussi nommé "justice". Un nom symbolique aux yeux de certains, sur lequel d'autres ne se priveraient pas de chier...

Enfin passons. Ma barbaque quémandant brutalement bien plus de mon amalgame qu'une traversée de gosier... La question ne se posa nullement, j'en ingurgitai un tiers de bouteille. Pas assez pour me foutre un hoquet ravageur mais suffisant pour que je déserte les lieux, leur laissant libre accès a mon navire et a cette montagne de macchabée, devant laquelle ils restèrent bouche bée un instant, sans réaction. En bref, le temps suffisant pour que je me fasse la mâle sillonnant la ville par diagonales, d'habitations en habitations, trébuchant a l'occasion. Dans une plurale finalité, ayant atteint le point d'exorde d'une nouvelle vie, se traduisant aussi par "bar bondé de forbans se tapant sur la gueule une fois assez saoul pour ne plus distinguer une femme d'un homme", que je marquai cette fin et ce commencement d'un air jovial, jouissant d'ores et deja de cette vie de folie. C'est ainsi que je m'engageai, comme signant de mon alcool un pacte avec la piraterie, sur ce layon a unique destination... Rough Tell.

Esquivant de part et d'autres les quelques corps bal-dinguant au travers d'une pièce bondé de bagarreurs, d'alcooliques en plein extase et d'une flopée d'hominidés devenus indigènes par une succession de "cassons nous les bouteilles vides sur le crane", je me dirigeai par bouts de layons hachurés et détournés vers le comptoir. Dans cet élan annonciateur de chaos et de pure folie jouissive, trois vices majeurs surplombaient la raison. Égayé par la baston, outre la musique saccadée provenant de nul part, cet amas d'alcool volant de mains en mains promptement, et les jeux d'argent... C'est sur l'amorce de mes divers layons que je me jetai finalement au comptoir, essoufflé, l'air joyeux. Hop gars! Barbaque Jack Bibine! Lui dictant incompréhensible-ment son acte futur, tapant du poing sur le présumé comptoir, j'étais trop obnubilé par la baston semblant gueuler mon nom et cet alcool omniprésent octroyant moult étoiles au sein même de mes mirettes pour lui foutre a la gueule une tirade emplie de clarté...

Me délectant finalement d'une bonne binouze, j'éclatai le cul de cette dernière sur un crane ambulant passant par la. Signant la charte d'entrée dans la baston, muni de mon arme de prédilection aussi susnommé 'bouteille cassée', je m'y jetai corps et âmes, sans aucun but, la simple penser d'exploser encore plus ce cul de bouteille m'animant. Transcendé par cette ambiance, qui d'un point de vu externe se traduisait par le nom de suicide commun et qui d'un point de interne signifiait "fête joviale d'homme", je pris rapidement le monopole et le mouvement de cette altercation. Effectivement, ce lieu de plurale plaisance s'était vu a lento émerger en direction d'une ambiance a laquelle nulles descriptions potables ne pouvaient coller. Non pas en usant de mes revolvers ou de cette merdasse obscur mais en tâtant d'une seule et même bouteille sur l'intégralité des cailloux croisant mes pupilles, le facteur "réussir a rallier le musicien et ces snobs avides d'argents" n'était plus un fait facultatif et nous en étions bien a son accomplissement. Ainsi, tous, comprenant le gérant - laissant donc son stock gargantuesque d'alcool a la portée d'autrui, s'adonnèrent a un combat autant riche en jovialité qu'en dégât.