One Piece Conflict
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 Lendemain Difficile [PV : Rid']

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Tetsuya Genji

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MessageSujet: Lendemain Difficile [PV : Rid']   Lendemain Difficile [PV : Rid'] Icon_minitimeMar 23 Nov - 2:51

Merde. Ça voltigeait, ça ondulait, s'entremêlant tout en me filant une sacrée gerbe. Foutues mouches. Ça puait franchement le poiscaille aussi, à tel point que l’idée de régurgiter mon repas de la veille ne me semblait plus aussi négative. J’émergeais peu à peu, le chant strident des mouettes aidant fortement. J’étais là, le lard planté dans une poubelle au beau milieu de nul part, avec une impression de déjà vu. Clair que c’était pas la première fois que je m’enivrais jusqu’à plus soif – quoi que j’outrepassais la plupart du temps ce seuil de « plus soif » qu’on avait trouvé bon d’intégrer au dialecte populaire. Mes lunettes elles, n’avaient pas bougé. D’ordinaire, je m’accommodais de la protection UV foireuse que m’offraient ces verres contrefaçon. Mais les rayons flamboyants d’un soleil zénith – on devait approcher le midi tapant à en juger par sa position – vous éclaboussant un lendemain de cuite en guise de réveil, s’avéraient tout de suite plus difficile à contenir. Plissant les yeux à la limite de l’implosion aqueuse, je récupérais peu à peu l’usage de mes cinq sens. Si l’odorat et l’ouïe furent les premiers des éperonnés, la vue ne tarda pas à suivre, avec l’évaporation d’une torpeur tout aussi brusque, puisque je constatais avec effroi l’état de mon jogging vintage. Un trou béant s’était formé sur le flanc droit, le tissu ayant visiblement été arraché – et plutôt violemment à en juger les décousures cerclant la zone charnelle. Ça la foutait mal, vraiment. Je continuais de me déphaser de cette première partie de gueule de bois en stimulant le toucher, palpant mes bourses pour m’assurer que la possibilité de transmuer Popaul était toujours envisageable.

Un point positif dans cet amas de détritus puants et moisis : mon appareil génital sur qui je comptais pour égayer mes prochains jours n’avait – vraisemblablement – pâti d’aucuns dommages collatéraux, potentiellement nuisibles à ma quête de l’amour – et surtout du vagin, fallait le dire. Le cinquième sens ? Je l’avais oublié, et puis j’étais suffisamment éveillé pour pouvoir quitter cette pile de déchets qui, mine de rien, s’était révélée une nouvelle facette, celle d’un support molletonné et plutôt agréable pour un derrière dont la superficie n’avait rien de démesuré. Je retenais l’idée, si carence de canapé il y avait, je savais désormais sur quoi compter. Malgré toute la bonne volonté que je mettais dans cette entreprise d’extirpation, j’étais bloqué. Mon cul était si profondément enchâssé, qu’il m’était résolument impossible de me détacher de cette foutue poubelle. Tirant un trait sur ma dignité au profit d’une mouvance nécessaire pour aller se ravitailler et rapiécer le malheureux jogging, j’enserrais les deux poignées métalliques destinées d’usage aux poubelliers, me relevant tout en tenant fermement le vide-ordures faisant office de trône. Si je lâchais ces poignées, la masse fixée sur mes fesses m’attirait au sol. Ce ne fût pas faute d’essayer, mais en vain. Je me dégageais tout juste de la ruelle miteuse et ombrée dans laquelle j’avais passé la nuit, qu’une flopée de badauds se mit à graviter autour du phénomène que je constituais, cette poubelle dans laquelle j’étais enfourné semblant parachever l’œuvre à laquelle je m'interprétais indépendamment de ma volonté. Le crâne encore trépané par les déboires de la veille, je voyais d’un mauvais œil ce rassemblement, pour ne pas dire que ça me les cassait sévère.

- Y’en aurait pas un pour m’ôter cette putin de poubelle du lardon ? Vous voyez pas que je galère peut-être ?!

- Mais m’sieur ! s’écria un gamin parmi la troupe convexe et un brin oppressante, vous avez une poubelle derrière les fesses !!

- Attends… t’es con ou t’en fais exprès ? C’est ce que je viens de dire !


Jusqu’ici, j’avais réussi à me réfréner, tant bien que mal. La seule idée de pouvoir botter le cul de tous ces quidams engendrait l’afflux massif de sang dans Popaul, mais malgré les apparences, j’étais de la Marine, et un soi disant protecteur de la populace ne pouvait pas commettre une hécatombe sans raison valable, à fortiori lorsque les cibles sont de partie civile. Alors que les pêcheurs du coin en venaient eux-mêmes à jeter une œillade sur Mr.Poubelle – surnom m’étiquetant et circulant de bouche en bouche depuis quelques minutes déjà – un vieillard clopinant et dégarni fit irruption parmi la foule, écartant les curieux sans prêter attention à leur bien être – c’était plutôt le contraire. Le vioque s’approchait progressivement – à savoir que sa démarche était cruellement lente – tandis que des vagues compulsives de nausée me rongeaient les entrailles. J’en chancelais, pour dire. Fixant le décrépit derrière mes Ray-Ban falsifiées, j’ouvrais les hostilités, ce dernier ne s’étant sûrement pas pointer pour me filer un coup de main - mon fessier agonisant à la longue.

- Dégage vieux débris, t’as sûrement pas assez de force pour m’aider, et encore moins pour m’intimider, crachais-je encore sous l’influence tapageuse de maux de têtes pesants. J’sais pas pourquoi, mais ta face me revient pas…

D'ailleurs tu feras gaffe, t’as un épi.



Dernière édition par Tetsuya Genji le Mer 15 Déc - 14:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Lendemain Difficile [PV : Rid']   Lendemain Difficile [PV : Rid'] Icon_minitimeMer 24 Nov - 1:22


Murnedon Ridull était un de ces rares privilégiés à être à la fois un homme du soir ET du matiin. Qu'elle que pouvait être la quantité de bibine qu'il était capable de s'enfourner la veille, il était toujours debout le lendemain à 5 heure du matin, bon pied, bon œil. Lorsque son emplois du temps le lui permettait, il passait ses matinées à roder au marché (car oui ; Si l'ont dit des créatures inoffensives qu'elles flânent, les prédateurs, eux, rodent). On pouvait taxer Ridcull de nihilisme sans trop s'avancer mais s'il y avait bien une chose qu'il suivait à la lettre et avec une fidélité qu'on pouvait taxer de fanatisme, c'était le cahier des charges de la vieillesse. Et celui ci stipulait très clairement qu'il fallait im-pé-ra-ti-ve-ment passer sa matinée au marché et, si possible, y caser quelques commentaires un peu racistes en souriant. Si Murnedon ne zèlait pas sur ce tout dernier point (On ne peut pas détester tout le monde en égale proportion et être raciste. Ça n'aurait pas de sens), il mettait un point d'honneur, toutefois, à trainer ses vieux sabots sur les quais du marché le plus souvent possible. Ça le calmait, prétendait-il de temps à autre.
_____


« 12 berry pour ce tas d'merde?! Et tu voudrais pas que j'te fille une de mes couilles avec ?! »
Même pour un commerçant agueris (entendons par là : préparé aux protestations énergiques des clients), la faconde méridionale de Ridcull vous laissait aussi impuissant et vulnérable qu'un bédouin tout nu au pôle nord. A fortiori d'ailleurs, lorsque le Vice Amiral commençait à user de la carte "mauvaise foi", sa favorite et celle qu'il maitrisait mieux que personne. La mauvaise foi, lorsqu'elle est soutenu en prime par un place de choix au sein d'un organisme comme la marine, pouvait s'avérer, entre des mains expertes, bien plus dissuasive qu'un canon pointé sur la partie la plus tendu d'un pantalon. Ridcull qui en savait "long" sur le sujet, alluma la mèche métaphorique et se mit à désigner les épaulières étoilées de son manteau du doigt en reprenant de plus belle :
« Mon p'tit gars, j'vais vous dire : 16 berry le kilo de truite ruminante et 12 le kilo de merlu à guibolles, c'est du vol caractérisé ! Et moi, fit-il en tapotant la poitrine de l'index pour marquer le coup, mon boulot c'est de foutre les voleurs en tôle ! Là dessus, le marchand (dont les prix étaient tout à fait corrects. Est-il nécessaire de le signaler.), un tantinet présomptueux, tenta de prendre la parole pour se défendre ; Un choux blanc à coup sur. A peine avait-il entrouvert la bouche que le vieillard lui tendit son doigt juste sous le nez. Jamais, du reste, ce pauvre gaillard de commerçant n'avait eut à faire à un doigt aussi dissuasif que celui-ci. Tchhhht, laisse moi finir p'tit con ! Renchérit Murnedon de derrière son index sur lequel le marchand louchait toujours tandis qu'un tas de gouttes de sueur commençaient à perler de son front. Alors j'disais ... Ah oui ! En plus d'quoi, t'essaye d'm'arnaquer moi et ça, j'te l'apprends peut-être mais c'est de l'outrage à agent de l'ordre ! »
Finalement, Ridcull avait décidé de laisser le pauvre bougre tranquille, non sans lui avoir au préalable fait cracher gratuitement pour un plein sac de truite ruminantes en guise de remerciement pour l'élan d'empathie qui l'avait poussé à ne pas emmener le pauvre commerçant au poste. Passé midi, le vieux avait finit ses courses, toujours sur le même modèle, s'étant fait offrir coup sur coup toute une tripoté de fruits de mers exotiques, de poissons frais, de crabes et autres crustacés du même gabaris. Murnedon avait toujours fait son marché de la sorte. Une technique qui avait tout du cambriolage sauf le nom. Une fois son manteau devenu inutile (entendons en terme dissuasif) il décida de le retirer de ses épaules pour le caler nonchalament dans un sac sur un tas de saules pivoines, nonobstant tout soucis quand à l'odeur de marée qu'il allait se trimbaler à l'avenir dans les réunions officielles. C'était, comme il aimait le dire de temps à autre, Une Bonne matinée comme j'les aime. Bon, bien sur, c'était sans compter sur l'emboitement d'un cul et d'une poubelle à quelques rues de là. Et encore, s'il n'y avait eut que le cul ! Et si, du reste, ce cul avait été tout à fait anonyme, passe encore ! L'encastrement auquel il était soumis aurait été tout à fait anodin. Mais il s'agissait du cul d'un colonel de la marine, et le pire de surcroit (quoique la précision soit superflue. Passer sa nuit sur une poubelle pour ne pas réussi à s'en déloger au réveil, ce n'est pas la fibre de prédilection des bons éléments de la marine.) Au demeurant, il fallait bien reconnaitre qu'avec les déboires de Ridcull et la situation délicate du colonel (qui n'était pas à mettre sur le compte de déboire mais plutôt de l'inverse) en simultané, la Marine se payait un coup de pub colossal sur Fish Town.

Murnedon, quittant juste les dock, vit au loin un attroupement gagnant en densité à mesure que de nouveaux curieux venait s'y agglutiner. N'échappant pas à la règle du genre, le vieillard, les bras plein de paquets au fumet discutable, se dirigea vers le demi-cercle de badaud, d'où s'élevait un brouhaha allant crescendo. A force de jouer des coudes et du hareng, il parvint vite aux premier rang de l'attroupement. Au milieu du demi-cercle se trouvait un jeune gars, cheveux gominé, lunettes teintés et, sommes toutes, tous les codes propre à l'accoutrement des jeunes branleurs de son âge, à une chose près. Ridcull n'était pas expert en la matière mais il croyait deviner que la mode n'était pas aux poubelles. Si c'avait été le cas, les trottoirs auraient étés beaucoup plus sales et l'attroupement actuel n'aurait pas lieu d'être. Soudain, comme sortit de la cuisse de Jupiter, le chassis de poubelle posa ses yeux sur le vieillard et lança :
« Dégage vieux débris, t’as sûrement pas assez de force pour m’aider, et encore moins pour m’intimider. J’sais pas pourquoi, mais ta face me revient pas ...
Et tu feras gaffe, t'as un épi
»
Ridcull resta prostré pendant près d'une dizaine de seconde. Jamais il n'avait encaissé un truc pareil de toute son existence. Finalement, au bout d'un moment, alors que tout le monde avait braqué ses yeux sur lui, son corps, mécaniquement, sans aucune concertation avec le cerveau (qui, du reste, aurait sans doute été d'accord) leva un sac en papier craft remplis et, sans piper mot; l'enfourna sur la tête du petit hargneux, l'arrosant du même coup pour 158 berry de poissons à divers degrés de viscosité et aux odeurs toutes plus tenaces les unes que les autres.
« J'vais t'enfoncer en entier dans ta poubelle à coups d'pompes et t'laisser en tôle dans c'te position gamin. Et c'est pas une menace, c'est une prévision !
... Et au passage, tu f'ra gaffe ; t'as un merlu sur la tronche.
»

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Tetsuya Genji

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MessageSujet: Re: Lendemain Difficile [PV : Rid']   Lendemain Difficile [PV : Rid'] Icon_minitimeJeu 25 Nov - 18:13

Sondant d’un regard larvé – rançon d’un port de lunettes hebdomadaire - et avilissant le vieux croulant, j’attendais une réaction de sa part, son air inquisiteur attestant forcément d’un penchant pour les serments et autres discours ronflants. C’était d’ailleurs l’une des caractéristiques intrinsèque à la fleur flétrie de cet « âge de raison » comme certains se prêtaient à l’appeler. J’en avais une vision toute autre, jugeant cette nichée proliférante de « carcasses à canne » ou de « vioques puants ». Dans l’attente de sa réponse, je me risquais à desserrer la poigne d’une de mes mains, puis à la porter jusqu’à la poche intérieure de mon veston, à la recherche éperdue d’une clope histoire de me détendre et d’oublier la situation aussi critique que risible dans laquelle je me trouvais. Mais le poids conséquent de la poubelle infligé aux muscles crispés de ma main droite – son homologue tentant de m’allumer une tige à elle seule – me rappela à quel point c’était la merde, pour moi, et surtout pour mon image de marque. Ce n’était plus la peine d’aller chasser sur ce territoire, les proies seraient à l’évidence rebutées par cette anecdote qui me collerait certainement aux basques pour le restant de mes jours. M’enfin, le monde était vaste, et je ne manquerais pas de renflouer mon compteur sur diverses îles, quitte à devoir aller fouler les terres du Nouveau Monde pour me trouver une plastique féminine seyante. La cigarette embrasée – me demandez pas comment – j’inhalais une latte interminable, jusqu’à frôler l’étouffement, recrachant en toussotant quelques gerbes précoces de fumée. Dans ce cours laps de temps duquel avait découlé cet allumage de clope, le vieux me faisant face cracha une sorte de menace, mes provocations ayant visiblement chauffé à blanc son amour propre.

- J'vais t'enfoncer en entier dans ta poubelle à coups d'pompes et t'laisser en tôle dans c'te position gamin. Et c'est pas une menace, c'est une prévision ! dit –il en me braquant d’un air un poil rembruni.

Forcé de constater que son débit de paroles excédait mes suppositions infondées, je jugeais également sa répartie affleurant à peu de choses près la mienne, c’est dire si ce spécimen était étonnant. Mais m’enfoncer en entier dans c’te foutue poubelle… Fallait oser. Entre temps, mon regard initié à la fouille de poitrines opulentes me fit oublier la présence du voûté valétudinaire. Parmi la foule abondante et grouillante, se trouvait une belle brune, dont les formes galbées au poil avaient eu raison de mon attention. C’est là que je me trompais. N’ayant pas pris l’avertissement du vioque au sérieux, je m’étais partiellement – voir totalement – détaché de notre entretien virulent, n’ayant que faire d’un morceau de chair avarié ambulant en comparaison de ce bouton de rose resplendissant de fraîcheur et de possibilités sexuelles inépuisables. Je me voyais déjà lui faire la cours, si tant est qu’on parvienne à m’ôter ce cloaque envahissant du lard. Noyé dans l’admiration de ces formes curvilignes et tout à fait charmantes – Popaul ayant réagi à la première pointe de cheveux entrevue – mes ardeurs furent estompées par la disparition soudaine de la nymphe, au profit d’une obscurité totale couplée à une odeur de sel marin – et à plus forte raison, de poiscaille. Le vieux avait finalement donné cours à sa « prévision », en réalisant tout du moins la première partie. Le sac qu’il venait de me déverser sur la face n’occulta pas son ultime raillerie, s’apparentant à ma remarque sur son épi. C’était fin, subtile, et bien calé.

- Tu f’ras gaffe, t’as un merlu sur la tronche

Il dépassait – et de loin – toutes mes attentes. Si d’ordinaire on savait que les retraités n’étaient en rien capables d’opposer une moindre résistance à la pétillante et séditieuse jeunesse – préférant solliciter les forces de l’ordre pour s’épargner une débauche d’énergie susceptible d’engendrer un infarctus - cet individu haut en couleurs faussait les statistiques, pour mon plus grand bonheur. Rien de tel qu’une petite querelle – sans coups férir – pour évincer ce malaise prodigué par une fabuleuse et non moins violente cuite, vécue il y a de cela quelques heures. Suffirait juste que cette poubelle daigne s’écouler paisiblement le long de mon fessier, afin d’une part, lénifier la douleur insupportable à l’usure, et d’autre part, rétablir ma splendeur originelle, qui – doit-on le rappeler – m’aurait bien aidé à triompher de ce vétuste à la réplique facile. Le peuple dévorant littéralement la scène des yeux, se morfondait en un fou rire général, certains acclamant le vieux pour sa farce de bonne guerre. Tss… Bonne guerre mon cul. Pinçant du bout des doigts l’extrémité du sac en papier recouvrant mon visage et le haut de mon buste, je le lâchais à terre nonchalamment, feignant la désinvolture la plus totale – alors que je bouillonnais d’envie de lui rentrer ses poissons dans le cul. Ma clope avait été entrainée dans la déferlante des mets marins, l’un d’entre eux s’étant même logé dans mes cheveux, distordant la symétrie de ma coupe que j’entretenais fanatiquement. Tout cela mis bout à bout, je voyais mal comment rester sans réagir. De nature agressive et moqueuse, il m’était impossible de fermer les yeux sur un acte d’une telle ampleur, l’opprobre publique que je venais de subir finalisant le compte du vioque à lunettes. Alors que je me remettais du choc asséné, j’haussais mes lunettes, les enfournant dans mes cheveux – après avoir au préalable délogé le poiscaille.

- Dites, vous trouvez pas que ça sent le pénis renfermé par ici ?! m’évertuais-je tout en fixant le vieux briscard. Sans déconner, les poissons à côté, ils sentent la rose !

La deuxième étape ne se ferait pas priée. Je venais effectivement de me rappeler que je possédais des pouvoirs aux attributs magnétiques à la fois attractifs et rétractifs. Les litres d’alcool engloutis la veille ayant malmenés ma mémoire de nature défaillante, j’avais totalement mis de côté cette particularité pourtant bien utile. Si tant est qu’une femme soit revêtue de manière éparse ou complète de matières métalliques, je pouvais la rendre nue en un claquement de doigt. Avouez que ça en ferait frémir plus d’un. Mais là n’étais pas la priorité. Je comptais bien me venger du vieux, autant que faire se peut, en commençant par me séparer de la compagnie malvenue pour ne pas dire tannante de cette poubelle. Afin de ne pas éveiller les soupçons, je simulais l’effort, usant en réalité de mes pouvoirs conférés il y a de cela quelques mois par le Jiki. Comme par miracle, et après tout le grabuge encouru, elle échut non sans mal… Mais un détail venait d’aggraver ma situation. Ne maîtrisant toujours pas le fruit à la perfection – et c’est peu dire – j’avais propulsé la dite poubelle à une allure effrénée, cette dernière heurtant la ravissante brune que j’avais déjà repéré et que je comptais bien séduire. C'était, semblait-il, peine perdue… Mon récent objet de convoitise venait d’atterrir dans l’océan, à une cinquantaine de mètres de la place effervescente.

- Merde... Moi qui comptais te foutre cette poubelle sur la gueule, murmurais-je au vieux rabougri semblant tout aussi stupéfié que la foule environnante.


Dernière édition par Tetsuya Genji le Mer 15 Déc - 14:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lendemain Difficile [PV : Rid']   Lendemain Difficile [PV : Rid'] Icon_minitimeMer 1 Déc - 19:59


Il y a de ces types qui ne la ferment jamais, quel que soit le contexte ou l'énergie déployée pour les faire taire. Ridcull, par exemple, avait toujours été de ceux là ; jusque dans sa plus tendre enfance ou, quand il salissait ses couches en pleine classe à l'âge de 5 ans (oui, à ce niveau là, il a franchement pas assuré), plutôt que de se mettre à pleurer bêtement, démunis face à la une classe le montrant du doigt en rigolant, il y voyait matière à chantage. Un chantage insidieux qui, même s'il n'était pas exprimé clairement, disait : "J'ai un truc à te tartiner sur la tronche que toi t'as pas. Alors aboule le carambar" ou "Si tu veux pas que j'te mette le nez dans ma couche, tu m'fais le dessin que j'dois rendre à la maitresse.". Et somme toutes, Genji en menait à peu près aussi large que Ridcull en la matière (sans, bien sur, parler d'une tardive perméabilité de son rectum). Car, il fallait avouer, que pour oser répliquer lorsqu'on se trimbale une poubelle collée au pétard, et avec autant d'assurance de surcroit, il fallait être sacrément gratiné.
« Dites, vous trouvez pas que ça sent le pénis renfermé par ici ?! Sans déconner, les poissons à côté, ils sentent la rose ! »
On dit qu'une bonne rhétorique a souvent beaucoup plus d'impact qu'un arsenal nucléaire. Bon, c'est à voir. Là, si Ridcull s'était vu proposer un lance missile pour atomiser Genji, il n'aurait surement pas dit non. Mais à défaut de ça, il fallait bien avouer qu'une paire de corde vocale et un caractère nerveux faisaient tout autant l'affaire. S'apprétant à répliquer à une énième pique (celles-ci étant distribuées à tour de bras), Murnedon fut coupé dans sa lancé par la propulsion de la poubelle, jusqu'alors grippé fermement à la culasse du péquenaud gominé à l'excès. Le machin rebondit joyeusement contre les murs de la ruelles étroite, larguant au passages quelques feuilles de choux et autres épluchures du même moule, puis trouva sur sa course une passante à laquelle le colonel jetait des coups d'œil par intermittence entre deux répliques à Ridcull. La poubelle s'encastra dans le buffet de la jeune fille dans un *Clang* dont le caractère assourdissant attestait du degré de douleur que pouvait provoquer la réception d'une poubelle projetée à vitesse Mac-3 en pleine tronche. L'une et l'autre se firent la course sur une cinquantaine de mètre et finirent par atterrir dans le port. Là dessus, le branleur, débarrassé de son trône de fortune, et trouvant dans la liberté de son derchon un nouveau souffle, marqua le coup en lachant à Murnedon, et sur un air de déception feint, comme pour contraster de nonchalance avec la stupéfaction du vieux :
« Merde... Moi qui comptais te foutre cette poubelle sur la gueule »
Faire fermer son claque merde à Ridcull est une sorte de consécration en soit. Certains, ayant fait les frais de sa rhétorique aussi cinglante qu'imagée, sans considération pour quoique ce soit d'autre, ont foutus leur santé en l'air et dévolu leur existence à cet objectif d'apparence badin. Bien sur, ils se sont tous cassés les dents contre le caractère buté de Murnedon et, disons le clairement, contre son genou. Aussi, lorsque notre colonel (qui n'était plus à une humiliation près) parvint à expulser cette satané poubelle de son cul avec la vélocité d'un boulet de canon, avant d'en remettre une couche dans le jeu de la moquerie, il était sans doute loin de s'imaginer le caractère symbolique de son acte. Oui, d'ordinaire, se décarrer les fesses de la sorte (soit, d'une manière telle que les témoins de la scène y verront là l'oeuvre d'un pêt aux proportions dantesques) et le tout avec une nonchalance (feinte mais quand même) pas croyable, ça n'a pas grande connotation symbolique. Et pourtant vous l'avez ; Un Ridcull, la bouche pendante sans que rien n'en sorte, les yeux exorbités et somme toute, une espèce de stupéfaction imprimée sur tous les traits du visage (et dieu sait que les traits sont légion sur cette gueule encore plus burinée que la lune). Et ce simple résultat, une blinde de malheureux auraient vendu père et mère pour l'avoir. Laisser Ridcull sans voix était une sorte d'Excalibure à retirer du rocher de l'éloquence. Beaucoup avaient dévolu leur vie à cette quête sans même avoir réussi à lui faire baisser le ton. Et notre roi Arthur de circonstance était arrivé sur son destrier conique à l'odeur discutable, avait retroussé ses manches et prélevé Excalibur sans soucis au nez et à la barbe de tous les autres.

Ridcull, plus ratatiné que jamais jeta un coup d'œil implorant au hareng massif dont il s'était tantôt servi en guise de matraque pour se frayer un chemin dans le tas de badauds, et qu'il tenait toujours par la nageoire caudale dans la main droite. Il resta ainsi quelques seconde à fixer le pauvre poisson mort et démolit en raison de l'usage contondant dont il avait fait les frais, un peu comme un mauvais comédien sur scène pourrait implorer un souffleur du regard lorsqu'il oublie son texte. Devant le manque de loquacité du poiscaille, Ridcull, en proie au plus grand désarroi, profita de ce que Genji s'était penché pour lui souffler sa dernière trouvaille en terme de moquerie, et l'aggripa par le lob de l'oreille -une technique de vieux à tout casser si vous voulez mon avis- pour y susurrer à son tour, sur un timbre trahissant un manque de conviction qu'on aurait presque pu taxer de détresse tant Ridcull n'y était pas habitué :


« Dis moi ... J'déraille ou tu viens d'me lâcher un pet pas possible là ? C'pas que j'compte te foutre en taule pour ça, continua-t-il sans relaxer son emprise sur l'oreille d'un Genji qui ne semblait pas apprécier le traitement, mais t'as quand même dégommé une péquenaude avec ton joint d'culasse. »


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Tetsuya Genji

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MessageSujet: Re: Lendemain Difficile [PV : Rid']   Lendemain Difficile [PV : Rid'] Icon_minitimeSam 4 Déc - 3:06

Je venais purement et simplement de réduire en charpie mes chances de conclure avec la donzelle, eu égard le projectile qu’elle venait de se manger violemment, cette dernière s’engouffrant peu à peu dans les abysses de l’océan nous faisant face alors qu’un groupe de braves pêcheurs s’empressait de lui porter secours. La poubelle par contre, on la laissait de côté. Je l’aurais bien aimanté pour l’enfourner sur la tête ramifiée du vioque à lunettes, mais le risque de dévoiler mes pouvoirs était trop grand, ne voyant aucun intérêt à rendre la situation plus critique qu’elle ne l’était déjà. J’arquais un sourcil en voyant la silhouette de la belle s’effacer au gré de l’horizon, me trifouillant les nasaux à l’aide d’un petit doigt curieux, l’envie de m’ôter quelques crottes de nez mutines remplaçant tout autre sujet d’intérêt. Une fois la tâche accomplie, éjectant les minis étrons de pichenettes affutées sur des passants ciblés au hasard, je me reportais au boiteux, lequel restait figé suite à cette démonstration caractéristique dont je me devais l’exclusivité. Je n’avais pas fait dans la dentelle, certes, mais de là à clore ce clapet adepte de la critique balancée à l’emporte-pièce… Faut croire que j’avais tapé haut. A n’en pas douter, vu son air ébahi contrastant avec l’assurance qu’il débondait depuis la première des ses répliques, le sac rempli de poiscaille qu’il m’avait volontairement déversé sur la gueule en étant une sorte d’extension, dont je me serais bien passé d’ailleurs. M’enfin, c’était tout bénéf’. J’avais peut-être une chance de pouvoir continuer ma journée comme je l’entendais, sans me coltiner le croulant au nez aussi démesuré que rougeoyant. Je l’espérais, tout du moins.

Le soleil culminant lui avait sans doutes salement tapé sur la caillasse, ce dernier osant m’agripper par le lobe, – à croire que tous les retraités avaient adopté cette manie de pincer l’extrémité de l’oreille pour mieux persuader – alors qu’un couinement réfréné accompagnait sa démarche, la sensibilité de la zone visée trahissant ma volonté de ne rien laisser paraître. A mesure que le vieux voûté marmottait ses mots grelottants – à l’instar de son doigt pinçant difficilement mon lobe – les larmes montaient, irrémédiablement, tout comme la douleur devenait insupportable à terme. C’est donc les yeux larmoyants que je fus forcé d’écouter en long et en large ce qui s’apparentait le plus à un sermon, l’haleine du sexagénaire – voir plus –n’ayant rien à envier à celle d’un pied-de-vigne moribond se trainant une trentaine d’années de service dans le gosier.

- Dis moi ... J'déraille ou tu viens d'me lâcher un pet pas possible là ? C'pas que j'compte te foutre en taule pour ça, mais t'as quand même dégommé une péquenaude avec ton joint d'culasse.

Un pet… Un pet ! Sans le savoir, le vieillard venait de m’offrir sur un plateau d’argent une excuse qui pourrait justifier le lancé de poubelle un poil véloce. Clair que j’en avais surpris plus d’un avec cette démonstration de puissance, laquelle résultait d’un manque de maîtrise flagrant sur ces pouvoirs qui tentaient de cohabiter avec mes pulsions sexuelles. Apprivoiser le Jiki - au même titre que cette libido débordante - nécessitait de réunir tout un tas d’attributs que je n’étais pas prêt de posséder, parmi lesquels la bravoure, la rigueur, et la concentration. D’où l’utilité d’avoir un panel d’excuses conséquent sous le coude, modulable aux situations les plus saugrenues, à l’image de celle-ci. J’attrapais à mon tour le lobe du décrépit qui tirait la moue pour l’occasion – fallait bien lui rendre la pareille -, avant de lui faire part de ma gratitude.

- L’excuse du pet, c’est un truc en or massif ! Merci vieux, tu me retires une sale épine du pied, lui susurrais-je à l’oreille, tout en laissant deux/trois postillons s’infiltrer sur la couche cireuse et jaunâtre ayant visiblement établi logis depuis perpète dans le dit orifice.

Relâchant par la suite mon emprise sur ce lobe agonisant – j’avais pris soin d’exercer une pression doublement plus forte que celle administrée par le vieux malingre -, je me tournais, le torse bombé, vers la foule encore tétanisée par la scène d’une jeune et ravissante femme encastrée dans une poubelle sous forme d'obus.

- Sacré pet hein ?! hurlais-je ouvertement, un large sourire hébété fendant mon visage. C’pas tous les jours que vous en verrez des comme ça !

Je m’attendais à un fou rire général, ou tout du moins quelque chose s’en rapportant de près ou de loin ; mais des jets de tomates et autres aliments accompagnés de « Goujat ! » ou « Criminel !! » supplantèrent cette idée à laquelle je croyais dur comme fer. Ce n’était pas le moment de foutre mes nerfs en branle, d’ordinaire implosifs, et outre mesure un lendemain de cuite. Les maux de tête ravageurs dont j’héritais la plupart du temps cas échéant n’étaient pas du genre à s’évaporer en une petite heure. C’était des coriaces, s’intensifiant au moindre ébrouement, vous donnant l’impression qu’une troupe d’obèses s’amuse à taper des pieds et poings dans le plus obscur recoin de votre caboche. Autant dire qu’une moindre contrariété vécue dans cet état engendrait des excès de colère irrépressibles, mon statut de Marine disparaissant peu à peu au profit d’une envie compulsive, celle de balayer d’un revers de la main tous ces péquenauds vouant un culte sans borne au poisson aussi ridicule qu'une passion dévorante pour la collection de sous-vêtements d'une nonne frigide. La main gauche me grattant frénétiquement les bourses à ce moment redoublait de nervosité, la fréquence du mouvement se faisant plus pressante. Je me tournais à nouveau vers le vieux fripé, mon avant bras droit me protégeant tant bien que mal des déchets voltigeant sans discontinuer. Si, dans un premier temps, je l’avais jugé porteur d’intentions hostiles, et donc potentiel ennemi, il s’avérait au final être le seul à ne pas vouloir m’immerger sous une fournée de détritus plutôt variés, tant dans la forme que dans l’odeur. L’idée de m’en faire un allier me traversa l’esprit, puis se concrétisa finalement sous la forme d’une proposition alléchante que je lui tenais gracieusement, espérant cette dernière suffisante pour le rallier à ma cause.

- Je te paye une mousse si tu me files un coup d’main pour botter le cul à tous ces passants. Si t’assures, j’pourrais même t’apprendre comment foutre une gazelle dans ton pieu !

Un vulgaire clin d’œil se dessinait habilement derrière mes lunettes, histoire de conclure ce futur accord avec une touche de style façon Genji, bien que j’avais tendance à fermer les deux yeux…


Dernière édition par Tetsuya Genji le Mer 15 Déc - 14:07, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Lendemain Difficile [PV : Rid']   Lendemain Difficile [PV : Rid'] Icon_minitimeLun 13 Déc - 3:33

S'il fallait lui reconnaitre quelque chose à ce petit con, c'était son incroyable culot. S'il restait encore à Ridcull des souvenirs datant de sa jeunesse, il aurait sans doute posé un regard nostalgique sur Genji en pensant : *Aah, j'ai l'impression de me revoir à 30 piges quand je regarde ce bonhomme*. A défaut de souvenirs (et parsqu'il faut bien reconnaitre que le mélo n'est vraiment pas la spécialité de la maison), Ridcull se contentait de maugréer en se répétant : *Bordel ! Quel petit enculé !*, ce qui revenait plus ou moins au même en termes moins fleuris. Il fallait dire que Ridcull distribuait les "enculés" à tours de bras (ça ou une pléthore d'autres noms d'oiseaux pouvant à l'occasion invoquer les mœurs légères de la mère du concerné). Depuis les consonnes les plus badines jusqu'aux obscénités les plus triviales pouvant s'étendre sur plusieurs phrases, en passant par le moindre terme d'apparence inoffensif mais pouvant prendre entre les lèvres du vieux un caractère désobligeant (peu importe que vous connaissiez ou non la définition de saprophyte : lorsque Murnedon vous y prête un lien de parenté, ce qui est sur c'est que ce n'est pas en guise de compliment), Ridcull avait un arsenal en la matière à vous faire pâlir le plus loquace des Rated-R-ien. Et si d'ordinaire il taxait de pauvres malheureux qui n'avaient rien à se reprocher (sinon de ne pas avoir changé de trottoir en le voyant arriver) de l'une de ces invective, là, il fallait bien avouer que le gamin qui avait eu l'audace de le tirer par la mirette méritait bien pire. Le plus étonnant étant encore que, ce faisant, le gus aux lunettes teintées sembla abandonner tous ses griefs contre le vieux briscard qui en avait lâché sa cigarette sous le coup de la surprise. Et c'est le gratifiant d'un sourire apparemment sincère qu'il lui balança dans le creux de l'oreille :

« L’excuse du pet, c’est un truc en or massif ! Merci vieux, tu me retires une sale épine du pied ! »

Sans demander son reste, le branleur lâcha le lob virant au mauve du vieillard -virant, lui, au pourpre- et s'en retourna vers la foule, s'étant encore rapprochée pour entendre le contenu de cet aparté entre les deux marines. Ridcull, tout en massant son oreille endolorie, se pencha dans un concert de craquements pour récupérer sa cigarette lui ayant échappé des lèvres. Ce faisant, il maugréa :

« 'spèce de p'tit con. L'épine, si j'te la r'tire du pied c'est pour mieux t'la caller dans l'... »
« Sacré pet hein ?! C’pas tous les jours que vous en verrez des comme ça ! »

« C'toi le pet ... »Continua de ronchonner Ridcull, qui, avec quelques secondes de recul, se verra soulagé que personne n'ai entendu la remarque tant elle lui aurait fait mauvaise pub.

Là dessus, Murnedon se vit relégué au rang de dommage collatéral d'une lapidation de fortune. Les badauds, sans pousser le vice jusqu'à se jeter à corps perdu sur Genji, avaient jugés plus prudent de s'y jeter à tomates-et-autres-crudités-perdus. Ridcull n'ayant pas eu la présence d'esprit de s'écarter, resta dans la ligne de mire des projectiles dévolus au branleur et en reçu quelques uns sur la prune. Sa nature teigneuse le poussa, plutôt qu'à se protéger d'un énième oeuf à l'odeur distincte, à répliquer. S'asseyant sur sa perspective de déjeuner, il commença alors à piocher dans ses sacs de papier craft restant et entreprit de canarder la foule en réponse de divers jets de crustacés et poissons tout en prenant bien soin de les insulter au passage. Peu importait finalement sa fonction d'officier respectable à qui on ne la fait pas ; Oeil pour oeil, comme disent les pirates et piscia jacta est comme disent les romains ("le poisson en est jeté"). Très vite, Ridcull se trouva à cours de munitions. Ce fut à se moment là que Genji (dont le caractère irritant s'était vu dramatiquement relativisé par les jets saturés de tomates) s'approcha du vieillard en protégeant du bras le pot de gomina qui lui faisait office de chevelure.

Tout le monde le sait : ce sont les pires qui durent le plus longtemps puisque ce sont toujours les meilleurs qui partent. Et heureusement, du reste car, il faut bien le reconnaitre : Ce sont ces spécimens qui donnent toute sa saveur à la vie (même si, en l'occurrence, il s'agit d'une aigreur digne d'un bocal de cornichons). Voila pourquoi Ridcull, du haut de son siècle, ne semblait pas pressé à ni de laisser la place à la génération suivante (soit, à quelques piges près, celle de Koby) nonobstant le profond désir de beaucoup de le voir périr, par exemple sous une pluie de projectiles improvisés. Et à raison de syllogismes outranciers, on pouvait prédire une longévité du même calibre à ce Genji en raison de ses dispositions Ridculléenes (un adjectif gérontocratique au demeurant). Et si le vice amiral manipulait les syllogismes et autres formes de raisonnements détournés avec un doigté chirurgical, il n'y entendait goute à tout ce qui gravitait autours des femmes. A l'inverse de Genji, il avait une certaine connaissance pratique mais aucune de théorique. Aussi, lorsque le colonel lui proposa de l'aider à fourguer des gazelles dans son lit, Ridcull qui avait bien plus l'âme d'un chasseur que celle d'un Don Juan lacha une mine qui signifiait très clairement qu'il ne comprenait pas et que, du reste, s'il comprenait, il n'était pas sur d'approuver.

«
Chais pas pour toi mais les gazelles, j'les veux dans mon assiette, pas dans mon plumard ! Beugla Ridcull, qui s'était accroupi derrière une poubelle afin de se soustraire à la pluie de saloperies que Genji essuyait toujours. Et à ce niveau là, j'ai pas trop besoin de ton aide. Mais banco pour deux bibines ! Renchérit-il sans reprendre son souffle
...Je sais s'qu'y leur faut à ces pisse-froids ... »

Là, dessus, Ridcull récupéra à taton le couvercle de la poubelle lui servant d'abris et, se relevant, la brandit devant lui à la manière d'un bouclier (avec le niveau de noblesse relatif à la scène s'entend) et, lâchant au passage un regard qui disait "en rate pas une miette" à Genji, il commença à s'extraire de la ruelle, se blottissant derrière son pavois improvisé de sorte de ne pas être totalement à découvert sous cette pluie de projectile qui, loin de se tarir, allait même crescendo. Arrivé au corps à corps avec la foule, Ridcull essuya un tir si dru qu'il en lâcha son couvercle de poubelle, à présent tapissé d'une mélasse constitué d'un peu tout et n'importe quoi. Dans le feux de l'action, les badauds avaient du se succéder dans les jets de caillasses et ceux qui canardaient à présent Ridcull n'étaient probablement même pas présent lorsque Genji avait dégomé la péquenaude à coup de poubelle. En bref, il ne savaient pas pourquoi ils canardaient, pas plus qu'ils ne savaient qui ils canardaient mais ça ne les empêchaient pas de canarder. Le vieux, complètement exposé, se prit une déferlante de projectiles tous plus mous et collants les uns que les autres. Murnedon Ridcull prit une grande inspiration et beugla :

« UNE BONNE GROSSE DIARRHÉE !!! »


Ses mains, tendus en avant allèrent se planter de quelques centimètres dans le bide de 2 énormes badauds juste en face de lui, armés respectivement d'un merlu à guibolle ramassé par terre et d'un morceau de viande aux couleurs verdâtre. Les deux zigotos se penchèrent en avant un moment, comme parcourus de tremblements spasmodiques, finirent finalement à quatre pattes en gémissant, puis vinrent les geyser. Qu'importe la toile de leur pantalons ! Face à des trombe d'une pareille puissance, elle vola en éclat laissant le champ libre à la "bonne grosse diarrhée" pour arroser la foule compact qui s'était tassé derrière les deux gros péquenauds, toujours avachis faces contre terre. Ridcull, pour marquer le coup, posa son pied sur la tête de l'un d'eux et lorgna en souriant sur la foule qui tentait de se soustraire à ce vrai calvaire. L'odeur ne le dérangeait pas : La victoire, chez Ridcull, avait régulièrement des senteurs du même gabaris.
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Tetsuya Genji

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MessageSujet: Re: Lendemain Difficile [PV : Rid']   Lendemain Difficile [PV : Rid'] Icon_minitimeMer 15 Déc - 1:51

Les déchets continuaient de pleuvoir, au même titre que cette chaleur accablante influant sur les fumets qui excellaient dans le genre nauséabond. Qu’est-ce que j’avais fait pour mériter pareille sanction ? Encore une de ces scènes usagées, que j’avais l’impression de revivre en boucle à raison d’une fois par semaine, et dont je me serais bien passé. C’était loin d’être la première fois qu’on me conspuait avec autant d’ardeur et d’entrain à la tâche, quoi que j’aie rarement alimenté une telle chienlit publique – faut dire que les vagues de détritus peuplant le périmètre avaient le don de rendre la scène impressionnante. La plupart du temps, les réprimandes et autres manifestations de colère physiques engendrées par mes écarts de conduites provenaient de mes supérieurs ; le vieux Koby étant à la tête des détracteurs du club très fermé des pro-Genji – qui, soit dit en passant, n’existait que dans mon monde à trois dimensions de celui-ci. M’enfin, une tâche de plus ou de moins sur mon dossier déjà bien encrassé ne soulèverait certainement aucune polémique au sein des locaux du gouvernement – je l’espérais tout du moins, ça m’éviterait de démolir mes petits blagueurs de collègues et me permettrait accessoirement de toucher l’entièreté de mon salaire, pour une fois.

J’avais cru bon de m’attacher les services du vieillard ronchonnant, étant le seul à ne pas me souhaiter une mort imminente, et en toute connaissance de ses capacités – dont il m’avait fait don d’un précieux et probant échantillon. Faut dire ce qui y est, il m’avait plus ou moins tapé dans l’œil, le croulant. Pas si croulant que ça d’ailleurs, à en juger par les états de fait ornant déjà son tableau – crayonné en quelques minutes seulement. C’était l’homme dont j’avais besoin, incarnant l’inquisition et l’intimidation mêmes. Autant s’épargner des efforts inutiles, en s’alliant à un orfèvre en la matière. Je continuais de le fixer intensément, l’éclat brut de mon regard drapé par ces verres dégoulinants de jus de tomates et autres aliments. D’ordinaire, j’aurais foncé tête baissée dans le tas, ayant tout bonnement cure de ce que représentait mon statut d’officier de la marine, et de ce qu’il impliquait. Mais la vigueur et l’affluence des jets étaient telles qu’un soutien quelconque n’était pas de refus. Le vieux ne semblait pas l’entendre de cette oreille, à en juger par l’expression qu’il redorait ; son premier flot de syllabes débitées confirmant mes craintes :

- Chais pas pour toi mais les gazelles, j'les veux dans mon assiette, pas dans mon plumard ! Et à ce niveau là, j'ai pas trop besoin de ton aide.

Mais banco pour deux bibines.

J’avais finalement triomphé de cette façade rigide et polaire. Un accord contractuel avait besoin de deux signataires pour prendre effet. Le retraité à l’œuf colonial et au verbe aisé venait de conclure ce pacte qui ne présageait rien de bon pour les badauds plutôt généreux en jurons et projectiles. Ce dernier ne tarda pas à me prouver qu’il était un allié de poids, s’engageant sur le front sans même sourciller ni douter un instant. S’improvisant un bouclier en l’état d’un couvercle de poubelle, – à croire que les poubelles soient légions sur cette île – il s’avançait d’un pas ferme et décidé tandis je me contentais de le regarder faire, curieux de savoir à quoi pouvait-il bien penser. L’idée du couvercle de poubelle m’inspira, me saisissant à mon tour d’un de ces supports métalliques afin d’épargner au possible mes vêtements et ma coupe déjà bien entachés par des flasques visqueuses d’une variété de légumes à vous couper le souffle. C’est derrière ce plastron d’un jour que j’eus l’occasion d’assister au spectacle le plus éblouissant et éclaboussant jamais vu, une sorte de phénomène sibyllin inexplicable, affleurant les mystères de Grand-Line pourtant leaders incontestés sur le sujet. Le genre de scène qui vous laisse littéralement sur le cul, et c’est peu dire. Une fois arrivé à proximité de la foule à la fois compacte et déchainée, mon partenaire que représentait désormais l’homoncule à lunettes flancha, sa protection lui glissant des mains suite à un assaut de débris aériens plus violent que jamais. Aux prises avec ses opposants sans moyen de défense, la situation paraissait critique, mais c’est dans un élan de bravoure énergique que le vieux se rua sur deux civils, se galvanisant avec une sorte de cri de guerre, original pour le coup : « UNE BONNE GROSSE DIARRHÉE !!! »

Les deux quidams ciblés s’effondrèrent au sol, avant de déployer respectivement un flot continu et explosif de merde liquéfiée, submergeant de sa teinte et consistance répulsive le groupe d’insurgés tentant vainement d’éviter ces milliers d’étrons. Le vioque venait de leur rendre la pareille avec un surplus de lisier, à ses risques et périls. D’infimes larmes s’écoulaient le long de mon visage, tétanisé dans ses moindres pores devant cette démonstration de courage en dépit d’un âge qu’on aurait pu croire obstacle à de telles performances. La place sur laquelle s’était déroulée la bataille était à présent pavée d’une tripotée indénombrable d’impuretés, toutes plus sales et puantes les unes que les autres. Deux vainqueurs s’érigeaient fièrement parmi le charnier, alors que les perdants chevrotaient au sol pour la plupart, les têtes couvertes de bouillasse organique. Je ne pouvais m’empêcher de fixer le vieillard héroïque, essuyant les quelques gouttelettes perlant sur mes joues d’un revers de la main gauche – s’étant délogée de mon caleçon pour l’occasion. Je n’arrivais toujours pas à croire ce qui venait de se dérouler devant mes yeux. J’avais beau avoir ingurgité un tas d’expériences peu banales au cours de mes périples, celle-ci me laissait totalement pantois. Les fenêtres se fermaient aux alentours, les passants détournaient le pas, et les quelques bateaux de pêches flottant aux abords du port s’éloignaient de ce dernier. L’odeur devenait en effet insupportable, mais qu’importe; j’étais subjugué par ce petit vieux d’aspect grincheux, qui à lui seul – et par l’intermédiaire de deux assistants aléatoires - venait de tapisser toute une troupe de badauds d’une merde belle et bien réelle, annihilant au passage leur ferveur d'antan. L’heure n’était pas aux questions, mais à l’exécution d’une promesse faite d’homme à homme. Essayant tant bien que mal de contenir mon émotion, j’appelais le vieux, lequel gardait le pied juché sur la tête d’un des deux réservoirs à caca se tordant dans tous les sens, les mains agrippées fermement à l'estomac.

- Ramène-toi vieux ! Chose promise, chose due comme on dit chez m… C’est là qu’une idée émergea dans ce qui me servait de cerveau, celle de parachever cette œuvre menée d’une main de maître. Et puis laisser ce morceau de chair avariée s’approprier tout le mérite me foutait la nausée, ni plus ni moins. Quoiqu’attends une minute, j’vais finir le travail ! M’ont quand même bien amoché ces enfoirés, faut leur rendre la pièce de leur monnaie… La monnaie de leur portefeuille… Fin faut que je les nique !

Les larmes s'étaient soustraites à un large sourire, lequel j’avais l’habitude d’esquisser lorsque je m’apprêtais à faire une de ces crasses que j’affectionnais tout particulièrement – cf. l’avatar pour le smile. Je tenais le bon bout pour sûr, mais une fois de plus, ma mémoire défaillante me jouait des tours, l’idée révolutionnaire m’ayant transcendé au cours de ma prise de parole s’étant soudainement évaporée avec la réflexion menée sur la mise en forme de l’adage que j’avais essayé d’implanter à ma réplique pour lui donner plus de gueule. Bah, tant pis..

- Ouais nan c’pas grave, ils attendront en fait ! disais-je l’air de rien, tentant de maquiller ce trou de mémoire plutôt embarrassant. Allez, allons nous descendre une mousse, y’a un bar pas mal dans lequel j’ai passé la nuit ! Par contre j’sais pas ou il est, mais ça devrait se trouver.

Les interrogations allaient forcément suivre. Dans le fond, une seule chose m’intéressait : Découvrir comment un vieil homme comme lui était-il parvenu à déclencher une diarrhée de cet ordre, qu’on aurait aisément pu taxer de catastrophe naturelle. Sans compter qu’il me restait à évincer ce foutu mal de crâne. La bière y remédierait sûrement… Faut combattre le mal par le mal que me disait cet alcoolique de père.
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MessageSujet: Re: Lendemain Difficile [PV : Rid']   Lendemain Difficile [PV : Rid'] Icon_minitimeJeu 16 Déc - 16:14

" Hep, t'as vu les deux gars là "
" Comment tu veux que j'les loupe ? T'as vu l'bruit qu'y font ? "
" HEP !! "
" Ouais pis y s'trainent une odeur pas possible. "
" Ah c'étaient eux ?!! Bordel, j'me demandais d'où ça venait ! "
" Putain mais bien sur que c'est eux ! Z'ont d'la tomate sur la gueule. Pis t'as vu leurs fringues ?! "
" HEP ! BARMAN MERDE !! "
" Ouais des clodos à coups sûr. P'tain j'croyais que la marine devait s'occuper des types de ce genre. "
" Z-ont un sacré débit en tout cas. Y'a l'barman qu'a même pas l'temps de s'occuper des aut' clients. "
" Pour sûr. Faut dire, sept pintes chacuns en moins d'vingts minutes, à midi en plus, c'pas banal. "
" PUTAIN MAIS ELLES ARRIVENT CES BIERES ?!! "
" huit ... "
" J'VÈVE MON LERRE AUX PUTAIN D'POUBELLES !! "
" Ouais, casse pas la tête "
" Casse pas la tête. "
" UNE BONNE GROSSE DIARRHÉE OUAIS !! "
" ... "
" Casse pas la tête ... "
" Ouais. "
" Ouais ... "
" Bon, on va s'trouver un aut' bar ? "
" T'attendais quoi pour me l'proposer ?! Ca shlingue vraiment ici ! "



Les deux comparses d'occasions étaient avachies autours d'une table d'un vieux bisbi malfamé de Fishtown et, depuis leur arrivée, le demi qui Genji avait proposé à Ridcull avait fait des petits. Sous l'impulsion de l'éloquente odeur que se trainait la paire de marines -toujours embusqués sans le savoir d'ailleurs- ainsi que de leur caractère bruyant, les clients désertaient uns à uns les lieux. Cela dit, cette exode au profit des concurents n'inquiétait pas vraiment le gérant. Il était bien partit pour faire sa semaine rien qu'avec ces deux clients. Tant qu'ils payaient, la puanteur qu'ils avaient amenés avec eux n'était pas gênante. Car, c'est bien connu : l'argent n'a pas d'odeur (Quoique l'inverse ne soit pas tout à fait vrai, comme en atteste le prix d'un flacon de chanel.). Allez savoir pourquoi, les deux ivrognes, d'entre le tas de discussions de comptoirs qu'ils avaient exploités jusqu'au trognon depuis leur arrivé (pelle mêle : Le climat, le gout de la bière, les femmes, le prix de la bière) n'avaient toujours pas évoqués leur appartenance commune à la marine, ce qui aurait sans doute dissipé quelques qui proquo. On pourrait penser que, compte tenu du déroulement chaotique de leur mâtiné respective, ce manque d'expansivité quand à leur travail, pourtant honorifique, n'était que le résultat d'un soucis de ne pas faire mauvaise pub à leur entreprise. Cela dit, si tant de prévenance aurait été vraisemblable de la part un marine consciencieux, c'était bel et bien le cadet des soucis de Genji et Ridcull. Eux se fichaient royalement de ce que la marine ait la côte ou non auprès des locaux. D'ailleurs, ils devaient probablement se ficher tout autant de l'opinion qu'on pouvait se faire d'eux. En atteste leur détachement face à l'état dans lequel ils avaient laissé l'une des artère principale de la ville. Rien dans leur comportement ne laissait transparaitre une quelconque affinité avec le concept d "ordre" et, du reste, ni l'un ni l'autre ne portait le moindre signe pouvant trahir leur appartenance à la marine. Il y avait donc fort à parier que les nombreux témoignages de personnes crottées et revanchardes auprès de leurs collègues barbouzes allaient simplement les consigner comme le "vieux connard tordu" et le "guignol gominé à l'air de loubard". Et si l'on prêtait des performances au "flair" des marines en général pour retrouver les suspects, nul doute qu'il allait là être mit à contribution.

« Tiens, c'pas la même bière qu'avant. L'patron a du n'en ouvrir un nouveau tonneau j'dis. »
Balança Ridcull en louchant sur la pinte qu'il tenait des deux mains.
«
Nan, c'est la même mais t'as fais tomber ton mégot d'dans. »
Rétorqua Genji en désignant d'un doigt oscillant la petite nappe de tabac s'étendant à la surface du liquide.
Là dessus, Ridcull entreprit d'examiner plus en détail le contenu de sa pinte et, pour ce faire, se cala le visage contre le goulot du verre, sans se soucier de ce que son nez barbote de quelques centimètres dans la bière bien que la chope soit presque vide. Ce fut à se moment là que la porte de la taverne s'ouvrit à la volée sur une colonne d'armoires à glace, toutes vêtues de l'uniforme de la marine. Une demi douzaines, tous taillés sur le même modèle pénétrèrent dans l'auberge, accompagnés d'un petit bonhomme. Le petit gars en question scruta la salle mal éclairée pendant quelques secondes en plissant les yeux. Lorsque son regard tomba finalement sur la table de Ridcull et Genji, le gars s'écria :
« C'est eux là !! »
La teinte maronné de ses vêtements autant que la grimaces des marines à ses cotés attestait largement de ce que ce pauvre monsieur avait été victime du geyser de merde et n'avait eu ni le temps de se laver, ni même de changer de vêtements depuis le fameux incident. Le premier d'entre les marines, un lieutenant d'après les petites décorations qu'il s'était collé sur le veston, s'approcha des deux fautifs d'un pas assuré.
« Vous deux là, beugla-t-il d'une voix à vous faire faire des tours de stades, z'allez me suivre au poste ! 'Vais vous coller au trou pour un bon moment. Ca vous apprendra à saloper ma ville ! »
« Quoi ?! TOI tu va m'mêttre MOI au trou ?! Zbuaahahaha Teuheu teuheu ... Chuis Vice amiral moucheron ! J'vais t'coller un putain d'rapport au fion, tu m'en dira des nouvelles ! »
Répliqua un Ridcull que l'ivresse sembla quitter d'un seul coup. La dessus, il jeta un coup d'œil à gauche, à droite puis se retourna vers le Lieutenant, qui ne semblait pas impressionné par les menaces du vieux bonhomme tant sa condition de Vice Amiral était improbable.
«
MERDE !! Il est passé ou ce con d'manteau ?! »

Bien sur, il ne s'en souvenait pas mais dans le feu de l'action, Ridcull l'avait utilisé comme le reste de ses provisions en guise de projectile contre la foule en colère. Et les épaulettes du paletot étaient les seuls témoins de son affectation. Là dessus, le vieux, trépigna sur place puis se tourna vers Genji et lui asséna :

«
Chiaterie de foutre ! Mais aide-moi toi !! »
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Tetsuya Genji

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MessageSujet: Re: Lendemain Difficile [PV : Rid']   Lendemain Difficile [PV : Rid'] Icon_minitimeDim 19 Déc - 20:12

Faut dire ce qui est. Dans le genre mémoire fumeuse et labile, on ne trouvait guère mieux sur le marché. J’possédais certainement une denrée rare en la matière, quoi que le vieux croûton me servant temporairement d’acolyte m’avait l’air d’en tenir une sacrée couche lui aussi. Mais aujourd’hui, c’était différent. La biture encaissée la veille sevrait toutes possibilités de recadrer – ne serait-ce que dans le plus abstrait détail - le bar dans lequel j’avais pourtant passé une bonne partie de la nuit, si ce n’est du jour. Mes souvenirs en avaient pris un sacré coup, duquel ils n’étaient visiblement pas prêts de se remettre. Mais grâce à Dieu, j’héritais là d’un véritable détecteur à bibines, qui, une poignée de secondes après la déflagration marronâtre infligée à tout un troupeau de langues pendues au possible, m’amenait dans une taverne attenante dont le cadre extérieur m’était étrangement familier. Je m’étais contenté de le suivre, quoi que la proximité entre le dit local et la ruelle crasseuse dans laquelle je m’étais réveillé expliquait beaucoup de choses… Mais ce n’est qu’après avoir franchi le seuil de ces portes battantes que je compris à quel point mon sens de l’orientation pouvait être à chier. J'adressais un regard au canneté une fois le premier pan de porte poussé, l’envie de retapisser les chiottes se faisant plus pressante et alarmante que jamais.

- Faut que j’aille chier ! Je dois t’avouer que ta bonne grosse diarrhée m’a inspirée. Va donc virer les deux péquenauds assis à la table au coin, c’est la meilleure place ! hurlais-je sans prendre en compte le regard que pouvaient porter les moutonniers affalés et déjà bien imbibés. Renversant deux ou trois pintes sur mon passage chancelant – les effets de cette énième cuite ne s’étant clairement pas évaporés – et jetant un regard langoureux appuyé par un clin d’œil foireux à une donzelle isolée au beau milieu d’un groupe de barbus bedonnant, je baissais mon jogging dépecé et mon calecif avant même d’envoyer ma pompe saluer la clenche de la porte des W.C. Le hic, c’est que mon coup manquait de puissance, le résultat escompté – à savoir la destruction pure et simple de la porte – se soustrayant à toute une flopée de rires graveleux, lesquels s’accouplaient aux « Regardez le ! Il est à poil » et autres « Tu t’es déchiré ! ». Je passais outre les critiques, aussi acerbes et blessantes soient-elles – faut dire que j’en avais déjà bouffé tout un régiment depuis mon entrée dans la Marine. Mes deux mains drapant Popaul, je me risquais à en libérer une, ouvrant la porte comme tout individu civilisé l’aurait fait.

Quelques minutes plus tard, la chasse résonnant d’entre le moindre pied de table – j’avais dû la tirer à trois reprises, c’est dire le débit de bouillasse que j’avais lâché – je sortais finalement du mètre carré faisant office de salle des tortures pour quiconque s’y aventurait. Le grincheux de Ridcull avait déjà le nez plein de mousse, deux ou trois pintes vides ornant ce qui nous servait de table. Dans le but bien défini de rattraper mon retard, je me pressais à le rejoindre, occasionnant de nouveau quelques chutes et fracas de verres. M’enfin, la vaisselle, c’est pas ce qui manquait. Le galetas dans lequel on avait atterri avait beau être sale et mal entretenu, on ne pouvait que lui reconnaitre sa capacité à satisfaire la soif intarissable de clients de notre étoffe, en atteste les tonneaux entreposés derrière le comptoir et les quelques centaines de choppes disposées négligemment. Difficile de comprendre comment le tenancier arrivait-il à s’y retrouver, et à faire marcher cette affaire qui, croyons le ou non, flambait sans faillir. Trois ou quatre litres de bière plus tard, et quelques postillons en prime, la population locale se défilait à un rythme effréné. L’entrain des deux Marines – qui rappelons-le, continuaient de s’entretenir sans aborder de loin ou de près le sujet de leur appartenance qu’on aurait pourtant pu croire source de fierté à exploiter - avait vraisemblablement fait fuir les plus irréductibles et fidèles clients du dit boui-boui. Ma clairvoyance légendaire aidant, je ne tardais pas à le faire remarquer et au barman, et à mon partenaire d’occasion.

- Bordel, ça devient aussi animé qu’un rat mort ! T’as bien de la chance de nous avoir l’barman !

- Ouai’p bien dit ! Allez bouge toi le train, on va pas chier une pendule parce que tes clients désertent ! Ramène nous d’la bière, c’est mollasson là !


Là-dessus, Ridcull remarqua un changement notoire dans le goût et la couleur de sa mousse, pensant fermement que le patron avait ouvert un nouveau tonneau pour le compte des deux soiffards. Ce vieux voûté était décidément détraqué, au point que je sois contraint de lui faire remarquer qu’un mégot trempait à la surface de sa mousse, perdant du même coup sa saveur originelle. Trop éméché pour prononcer la moindre syllabe moqueuse – en temps normal je l’aurais pourtant humilié jusqu’à lui faire regretter d’être né -, je me reportais à ma chope, en avalant d’une traite le contenu restant. C’est alors que Popaul se mit à émettre un réseau de pulsions irrépressibles, du genre que je ne pouvais pas ignorer. Ces derniers temps, la fréquence de ces envies soudaines se faisait plus régulière, notamment lorsque je m’enivrais de la sorte. La plastique à la fois frêle et plantureuse sur laquelle j’avais avidement lorgné dès mon entrée dans le bar, ne s’était pas dérobée, contrairement à la quasi majorité des clients. Le vieux Ridcull avait totalement disparu de mes esprits, ses derniers envoutés par l’ambition d’aller perdre mon pucelage avec cette petite minette bien en chair. Une pinte en main, je me dirigeais d’un pas ferme – résistant tant bien que mal pour ne pas m’étaler au sol sous l’impulsion des étourdissements – vers cette dernière, les hommes l’accompagnant ayant également été mis de côté par mon cerveau, sous la tutelle d’un Popaul fringant et indomptable. Un bout de fesse posé violemment sur le rebord de la table - les verres apposés dessus s’envolant au passage – et la chasse pouvait débuter.

- J’DOIS T’AVOUER QUE TON DÉCOLLETÉ ME LAISSE PAS INSIGNIFIANT ! lui susurrais-je à l’oreille, ou plutôt croyais-je lui susurrer, les litres d’alcool engloutis faussant mon appréciation de la réalité. La midinette sur laquelle je pensais pouvoir mettre le grappin sans trop d'anicroches tirait la moue, se tenant l’oreille comme-ci je venais de lui percer le tympan, ni plus ni moins. Dans l’incompréhension la plus totale, un sourcil arqué et les lèvres recroquevillées, je me retournais vers le vieillard que j’avais délaissé un peu plus tôt, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs. Un besoin de réconfort peut-être, ou de conseils. Ce dernier, aux prises avec un groupe de gaillards bien bâtis, semblait ne pas avoir remarqué mon départ. Tant pis pour lui, il pouvait bien se faire emplâtrer dans la table que je ne déporterais pas mon regard de cette poitrine opulente. Exécutant alors une nouvelle volte dans le but d’intensifier mon entreprise de séduction, - tout en espérant récolter autre chose qu’une simple grimace – un poing bien charpenté vint s’enfoncer dans mon estomac, suivit d’une chope s’écrasant sur mon arrière-crâne.

*Putain qu’est-ce qui s’est passé là ? Pourquoi j’ai la tête contre le parquet ? *


J’avais quelques difficultés à émerger, l’agression que je venais de subir ne s’étant pas manifestée assez limpidement – le manque de férocité dans les coups distribués expliquant cette torpeur – pour me faire comprendre la gravité de la situation. Le visage baigné dans une trainée de sang, je me relevais mine de rien, des copeaux de verres s’effritant dans mes cheveux. Et c’est à ce moment précis que je repris pied-à-terre, faisant enfin montre de réactivité lorsque j’aperçus ma coupe échevelée dans un miroir se dressant face à moi. L’état vaseux dans lequel j’étais empêtré se dissipa à l’instant ou je remarquais ces mèches rebelles, ma colère se dirigeant irrémédiablement vers les deux fautifs qui venaient de me prendre en traître sans le moindre souffle de vergogne.

- Vous venez de me décoiffer là ? VOUS VENEZ DE ME DECOIFFER BORDEL !!!, beuglais-je aux deux bûcherons, alors que je croyais entendre dans un coin de ma tête un appel au secours tantôt vigoureux… Sûrement un vestige du tas de bières enfournées.
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